La 20e édition du « fanal » de Saint-Louis, « vitrine-phare de la culture saint-louisienne », a rythmé les fêtes de fin d’année dans la capitale du nord, qui a retrouvé en l’espace d’un jour son âme de ville métissée ayant gardé en mémoire une grande partie de son l’héritage culturel issu de son passé colonial.
Le « fanal » se présente comme »une vitrine-phare de la culture saint-louisienne, avec ses signares, sa danse et son élégance », a relevé le maire de Saint-Louis, Mansour Faye.
M. Faye, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a promis de soutenir davantage le « fanal », devenu « très cher au cœur des +domou ndar+ (natifs de Saint-Louis) » et désormais inscrit à l’agenda culturel du Sénégal, a rappelé M. Faye, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Les principales manifestations de cette fête traditionnelle emblématique de l’identité saint-louisienne, se sont déroulées sur la place Faidherbe, en présence d’autorités administratives et coutumières.
A l’origine, cette fête était surtout célébrée par les signares (riches femmes métisses), la veille de Noël, une occasion pour ces dernières de faire étalage de leurs plus beaux bijoux, accompagnées par leurs servantes et chambellans, portant des lanternes illuminées de l’intérieur par des chandelles dans une lente procession dans les rues de l’île.
Le « fanal » est devenu, avec le temps, une coutume saint-louisienne, une véritable fête traditionnelle basée sur le patrimoine architectural et les traditions de ville coloniale, à travers une variété de spectacles dont les initiateurs rivalisent d’imagination et de créativité.
Comme lors des précédentes éditions, les signares ont cette fois également gratifié le public de haute facture, des chorégraphies recherchées, des prestations inspirées qui renvoient au passé culturel le plus prestigieux de la « vielle ville ».
La troupe théâtrale « gueweulgui-dance », a également contribué à la richesse des prestations, Jean-Pierre Leurs également proposant un « grand spectacle » sons et lumières, en hommage au défunt artiste-peintre Jacob Yacouba, époux de Marie Madeleine Diallo.
Décédé le 4 janvier 2014, cet artiste, était surnommé « Le peintre de la femme », en référence à sa thématique de prédilection, la figure féminine africaine.
Son épouse, Marie Madeline Diallo, a participé à cet hommage, par le biais de son groupe « Jalloré », qui a interprété rythmes et danses variés illustrant toute la richesse du patrimoine culturel représenté par le ‘’fanal’’.
Marie Madeleine Diallo a insisté sur la nécessité d’une plus grande valorisation de la culture saint-louisienne en général et du « fanal » en particulier, évoquant l’ambition de ses promoteurs de participer Festival de Rio au Brésil, afin de lui donner un cachet international.
Mansour a invité les populations à prendre part au vaste programme de nettoiement et d’embellissement de la ville de Saint-Louis, qui selon lui, va accueillir très prochainement, « deux hôtes de marque », dont le président fiançais, Emmanuel Macron, au mois de février.
Indépendamment des « grandes réalisations » des pouvoirs publics, la modernisation et le développement de la capitale du nord « doit être l’affaire de tous les fils de la ville », a-t-il estimé.
Les populations de Saint-Louis étaient sorties en masse participer à cette 20e édition du ’’fanal », à la place Faidherbe qui a refusé du monde.
source : Aps