Le Président français Emmanuel Macron souhaite que l’armée sénégalaise déploie une Force de frappe de type « réaction rapide » entre le Nord et le Centre du Mali, notamment dans les secteurs les plus écumés et les pollués par les groupes terroristes.
Le sujet sera au cœur des entretiens entre les Présidents français et sénégalais, dans quelques semaines, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron au Sénégal, prévue au mois de février.
Des experts français travaillent d’arrache-pied, au sein d’une cellule pluridisciplinaire, sur le format de cette unité renforcée et opérationnellement véloce qui évoluera en marge des armées du G5 Sahel, mais mais sera articulée à la Mission Multidimensionnelle des Nations-Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA), dans l’optique d’un mandat de plus en plus robuste.
Ces éléments qui vont gonfler les effectifs des Diambars déjà présents au Mali, seront le fer de lance de la MINUSAMA jugée trop statique et inefficace.
La Force de réaction rapide qui est envisagée à l’instigation de la France, sera à l’image de la Brigade spéciale tanzanienne l(lourdement endeuillée en RDC) qui fait un travail d’aération de zone et de riposte pour la MONUSCO.
La question est, bien entendu, de savoir si les officiers et les soldats sénégalais indiscutablement professionnels, vont réussir là où les hommes surentrainés du Contre-amiral Laurent Isnard, patron de l’opération « SABRE », piétinent, malgré les moyens adaptés du Commandement des Opérations Spéciales (COS).
En revanche, la certitude – si le Sénégal endosse ce rôle – est que Dakar se placera sur la ligne de mire et la trajectoire de riposte imprévisible des terroristes. Mis à l’écart du G5 Sahel, le Sénégal est réintroduit dans le Sahel par une porte ouverte par Paris.
Babacar Justin Ndiaye