Le Camerounais Francis Ngannou a été battu sur décision samedi soir à Boston. Et ne s’est donc pas emparé de la ceinture mondiale des Poids Lourds.
Sale temps pour les prétendants au titre de champion de l’UFC. Hier dans la nuit de Boston, Francis Ngannou n’est pas parvenu à s’emparer de la ceinture des lourds, dont on lui disait pourtant qu’elle paraissait acquise. Même les bookmakers l’avaient placé comme favori face au tenant, l’Américain Stipe Miocic…
Le combat était attendu par un TD Garden plein comme un œuf. Ici, on aime les sports d’homme, c’est l’antre des Celtics (basket) et des Bruins (hockey). Ngannou entre en premier. Il s’arrête au pied de l’octogone, enlève les deux drapeaux qui cachent ses larges épaules, celui du Cameroun, son pays natal, et celui de la France, où il a découvert le MMA.
Puis le « Predator » se dévêt lentement. Enfile son protège-dents… Vient ensuite l’accolade avec Fernand Lopez et Dewey Cooper, ses coaches, puis avec Didier Carmont et Tino Ottou, ses vieux complices.
La vaseline sur le visage, la vérification qu’il ne porte rien sur lui ni dans ses mitaines… Il peut monter dans la cage attendre son adversaire.
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Le noir se fait, les lumières tournent et se rallument progressivement… Même processus. L’entrée sous les applaudissements, les vérifications, les accolades. Stipe Miocic est là. En face de Francis Ngannou.
C’est déjà le premier round. Miocic est un lutteur, et un tacticien. Il craint la violence des premiers coups du « Predator ». Le bloque alors, et, comme il fera ensuite chaque fois, tente de l’emmener au sol.
Il sait que c’est là que Ngannou est le moins à l’aise : à chaque round et jusqu’au cinquième, le scenario se répètera. Parfois le Camerounais parvient à placer un crochet, ou un uppercut, mais toujours l’Américain le fait tomber, l’enserre, l’étouffe.
Au troisième notamment, où il le saoule de coups que Ngannou a du mal de contrer. Résister demeure son unique solution. Malgré quelques mouvements de révolte et jusqu’à l’ultime corps à corps de la dernière reprise.
C’est fini. Miocic sait qu’il a gagné. Ngannou qu’il a perdu… «C’est un costaud, mais je l’ai contrôlé,» dira le premier. «Je l’ai sans doute un peu sous-estimé,» reconnaîtra le second.