L’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) a célébré, le 5 mai 2018, la Journée qui leur est dédiée. C’était autour du thème : « Sages-femmes, ouvrons la voie de la qualité des soins ». Elle veut ainsi contribuer à l’amélioration de la qualité des soins par le renforcement des capacités de ses membres.
Toutes habillées en blanc, avec des écharpes roses autour du cou, les membres de l’Association des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) se sont donné rendez-vous le 5 mai 2018 à l’Ucad. Objectif : célébrer la Journée internationale qui leur est dédiée.
Avec comme thème : « Sages-femmes, ouvrons la qualité des soins », les responsables ont mis à profit cette tribune pour appeler à l’amélioration de la qualité des soins. Bigué Bâ Mbodji, présidente de l’Ansfes, a indiqué qu’elles veulent être les leaders dans la qualité des soins, d’où la tenue de plusieurs séances pour le renforcement des capacités. « Dans l’offre de service des soins, la qualité est primordiale. Tout ce que nous faisons doit être centré sur les bénéficiaires que sont les populations. Pour la satisfaction de ces dernières, on a besoin de leur offrir des soins de qualité.
C’est pourquoi les mises à jour des connaissances et des bonnes pratiques sont importantes pour impulser, de manière positive, l’amélioration de la santé des populations de manière générale et des femmes en particulier », a-t-elle lancé.
4 femmes meurent chaque jour au Sénégal en donnant la vie
Pour faire la promotion des soins de qualité, 14 sages-femmes modèles, soit une par région, ont été distinguées. « Pour montrer notre rôle primordial dans l’offre de soins de qualité, nous avons magnifié les modèles parmi les modèles, pour que ces personnes puissent servir de référence à toutes les sages-femmes mais aussi aux générations nouvelles, afin qu’elles comprennent le sens de la profession », a expliqué Mme Mbodj.
A son avis, une bonne sage-femme doit accompagner les populations, savoir accueillir et traiter le patient, être la confidente, l’amie, celle qui permet aux couples d’avoir des enfants dans de bonnes conditions. La marraine de la journée, Dr Safiétou Thiam, par ailleurs secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), a rappelé que la place de la sage-femme dans ce monde est incontournable, car « elle consacre la vie ».
Elle a apprécié aussi le partenariat entre le Cnls et l’Ansfes qui permettra, avec la sensibilisation des femmes, d’éliminer la transmission du Vih de la mère à l’enfant. Même avis chez la représentante du Système des Nations unies, Cécile Compaoré Zoungrana.
Elle a rappelé que le rôle de la sage-femme est déterminant, car elle sauve des vies dans des conditions souvent difficiles. « L’amélioration de la qualité des soins est une priorité dans les pays en développement, mais souvent, il y a des problèmes de formation », a soutenu la responsable de l’Unfpa, constatant que, chaque jour, 4 femmes meurent au Sénégal en donnant la vie.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue, tout en félicitant l’Ansfes pour sa mobilisation, a estimé que cela entre dans leur engagement à mener des interventions porteuses et à s’impliquer aux côtés de l’Etat pour relever les grands défis de la santé. La qualité des soins de santé constitue, pour lui, l’un des problèmes qui « nous interpelle au quotidien et continue de retenir notre attention ».
source : Le Soleil