Le Musée des civilisations noires a abrité, mardi 18 novembre 2019, la cérémonie officielle de lancement de la Biennale de l’art africain de Dakar (Dak’Art 2020). Cette quatorzième édition, placée sous le thème « Ĩ’ Ndaffa/ Forger/Out of the fire », coïncide avec le trentième anniversaire de cette institution qui promeut les arts visuels.
Sous la présidence du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, la quatorzième édition de la Biennale de l’art africain (Dak’Art 2020- 28 mai-28 juin) a été officiellement lancée, mardi 18 novembre au Musée des civilisations noires de Dakar. Le Ghana et la Chine sont pressentis comme pays invités d’honneur de ce trentième anniversaire de cette institution. Celle-ci se veut d’être une plateforme de rencontre et de confrontation, un espace de validation et de légitimation de la création artistique contemporaine.
Le but, susciter les débats sur la posture de l’artiste et les rapports entre identité et pratiques artistiques dans un univers globalisé. La Biennale de Dakar se veut aussi un cadre de méditation et de publication pour une forme de création esthétique et aussi de la matérialisation d’une Afrique dont le destin est d’accompagner le monde nouveau. D’où le choix du thème général intitulé « Ĩ’Ndaffa/Forger/Out of the fire ». Sur la liste des 64 artistes retenus pour l’exposition internationale, figurent 7 Sénégalais (notamment Abdoulaye KA, lauréat du prix du Président de la République).
Au regard du ministre de la Culture et la Communication, la déclinaison de la thématique en trois langues (sérère, français et anglais) témoigne du désir de converger tous les éléments qui font notre identité d’hommes pluriels. Il y voit une autre façon de définir l’universalité du langage artistique et, partant, des expressions.
Pour sa part, la Secrétaire générale de la Biennale, Marième Ba, a estimé que le Dak’Art 2020 nous interpelle sur notre capacité à entretenir et à promouvoir nos identités propres, à préserver nos imaginaires et à les valoriser au marché des images, à positionner nos potentiels créatifs comme ressources alternatives, à révéler et à s’approprier les dimensions culturelles des autres domaines. Le propos de Mme Ba est allusif à la dimension économique de la culture.
Sur la même ligne, le président du Comité d’orientation, Me Amadou Moustapha Ndiaye, a souligné que la crise économique doit nous amener à nous interroger et à inventer de nouveaux modèles adossés à des domaines porteurs tels que l’art et la culture.
—–Dr El Hadji Malick Ndiaye, Directeur artistique
Un historien de l’art pour mettre en scène le Dak’Art 2020
Historien de l’art, Dr El Hadji Malick Ndiaye est le deuxième Sénégalais à occuper la fonction de directeur artistique de la Biennale de Dakar, après Pr. Maguèye Kassé en 2008. Il est choisi pour diriger la conception de ce Dak’Art symbolique, en ce sens qu’il fête ses 30 ans
Selon le critique d’art, ce rendez-vous culturel offre l’opportunité d’une expression culturelle qui refuse les formes établies et fait des propositions inédites.
Outre les sites habituels comme la Galerie nationale, le Musée Théodore Monod entre autres, d’autres espaces d’expositions sont ajoutés, et des citoyens seront mis à contribution (rollers, taximen, etc.).
Parmi les innovations annoncées, il sera aussi institué un nouveau prix dénommé « Prix Ousmane Sow pour le droit de suite ». L’objectif de la distinction est de perpétuer le travail du défunt sculpteur pour faire adopter ce droit qui permet à l’artiste des arts visuels de jouir du succès commercial de son œuvre.
source : Biennale de Dakar