Hillary Clinton a accusé le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, de faire pencher la balance en faveur du président Donald Trump pendant la campagne présidentielle américaine de 2020, soutenant que Facebook « ne va pas seulement permettre de réélire Trump, mais a l’intention d’aider à le faire réélire ».
Hillary Clinton a fait ces commentaires lors d’une interview avec Jeffrey Goldberg, le rédacteur en chef du magazine américain The Atlantic, samedi 25 janvier, au festival du film de Sundance, où elle fait la promotion d’un nouveau documentaire sur sa campagne présidentielle de 2016, diffusé sur la plateforme de streaming Hulu.
L’ancienne secrétaire d’État des Etats-Unis a critiqué la politique de Facebook en matière de désinformation, notamment la décision controversée du réseau social d’autoriser les mensonges dans les publicités politiques. Hillary Clinton a souligné le refus de Facebook de retirer une vidéo truquée de la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui a été montée de manière à la faire paraître ivre. Dans le sillage des élections de 2016, Facebook a fait l’objet d’un examen minutieux suite à la diffusion de fausses informations sur la plateforme.
Depuis, Facebook a pris des mesures pour lutter contre les fausses informations, notamment en faisant appel à des équipes de fact-checking externes à l’entreprise, et en faisant la promotion de sources d’information fiables. Cependant, Mark Zuckerberg a maintenu qu’il ne pense pas que les fake news sur Facebook aient influencé la victoire de Donald Trump, qualifiant cette idée d' »assez folle ».
Hillary Clinton a qualifié Mark Zuckerberg de puissant leader, qui assume peu sa part de responsabilité, affirmant qu’elle a déjà eu des conversations avec des employés « au plus haut placé » chez Facebook, qui n’ont finalement pas été productives.
« J’ai parfois l’impression que c’est comme négocier avec une puissance étrangère », a déclaré Hillary Clinton. « Il est immensément puissant … C’est une entreprise mondiale qui a une énorme influence, dont nous commençons seulement à peine à saisir la portée. »
Hillary Clinton a affirmé que Mark Zuckerberg a été « d’une manière ou d’une autre persuadé … que c’est tout à son avantage et à celui de Facebook de ne pas contrarier Donald Trump. C’est ce que je crois. Et ça me rend malade. »
Business Insider US a contacté Facebook mais aucun porte-parole n’était immédiatement disponible.