Le bilan de l’épidémie de Covid-19 frôle, lundi, les 1 770 morts en Chine continentale, selon des chiffres officiels. L’l’Organisation mondiale de la santé a averti que la propagation du coronavirus restait « impossible à prévoir ».
Le nombre de victimes du Covid-19 en Chine continentale s’est alourdi, lundi 17 février, à 1 765 morts, selon les derniers chiffres officiels. Hors Chine continentale, le bilan a atteint les 1 770 morts.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que la propagation du coronavirus restait « impossible à prévoir ». Des experts internationaux dépêchés à Pékin par l’OMS ont commencé à discuter avec leurs homologues chinois. « Nous avons hâte que cette collaboration importante et vitale contribue aux connaissances mondiales sur l’épidémie de #COVID19 », a estimé le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dimanche soir sur Twitter.
Un décroissement des décès a toutefois été constaté ces derniers jours : 105 morts lundi, contre 142 dimanche et 143 samedi. Outre cette baisse, le nombre de nouveaux cas recensés en dehors du Hubei décroît également, de 115 lundi contre près de 450 une semaine plus tôt.
Un haut responsable chinois a estimé que son pays était en train de maîtriser l’épidémie. « On peut déjà constater l’effet des mesures de contrôle et de prévention de l’épidémie dans différentes parties du pays », s’est félicité le porte-parole du ministère chinois de la Santé, Mi Feng.
« Impossible de prévoir quelle direction l’épidémie prendra »
En dehors de la Chine continentale où au moins 70 500 personnes ont été infectées, près de 800 cas de contamination par l’épidémie du coronavirus ont été confirmés dans une trentaine de pays du monde.
En visite au Pakistan, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit confiant que « l’effort gigantesque » consenti par la Chine « permettra le recul progressif de la maladie ».
Mais le chef de l’OMS a averti de son côté qu’il était « impossible de prévoir quelle direction l’épidémie prendra ». « Nous demandons à tous les gouvernements, toutes les sociétés et tous les organismes de presse de travailler avec nous pour déclencher le niveau d’alarme idoine sans souffler sur les braises de l’hystérie », a-t-il lancé à la conférence de Munich sur la Sécurité.
Au centre de la crise, la province du Hubei, où 56 millions d’habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier, a encore restreint la liberté de mouvement de ses citoyens bien au-delà de sa capitale Wuhan. Villages et cités résidentielles sont désormais soumis à « une stricte gestion fermée », 24 heures sur 24, ce qui signifie que les habitants ne sont plus censés sortir de chez eux jusqu’à nouvel ordre.
Les achats et la distribution de nourriture et de médicaments peuvent être faits de façon « centralisée », précise une directive provinciale publiée dimanche.
Dans le reste du monde, l’épidémie maintient la planète en alerte. Un premier décès hors d’Asie et un premier cas sur le continent africain ont été recensés ces derniers jours. Taïwan a en outre annoncé dimanche son premier mort, un chauffeur de taxi de 61 ans.
Le principal foyer d’infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon : 355 cas de contamination y ont été confirmés, dont 70 nouveaux cas annoncés dimanche.
source : France 24