« Si [la charpente de Notre-Dame de Paris] avait été en acier, il n’y aurait plus de cathédrale. » Les propos d’Eric Wirth, vice-président du Cnoa, devant la mission parlementaire sur la restauration de la cathédrale ont déclenché l’ire de l’association Construiracier. Un échange de courrier s’en est suivi.
Polémique autour de la charpente de Notre-Dame. Le vice-président du Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa), Eric Wirth, avait justifié, devant la mission parlementaire sur la reconstruction de la cathédrale de Paris, sa préférence pour l’utilisation du bois pour reconstruire la charpente, en expliquant que « si l’ouvrage avait été en acier, il n’y aurait plus de cathédrale« . Des propos inacceptables pour l’association Construiracier, l’une des instances de réflexion et de défense de l’acier dans la construction.
Matériau « incombustible »
Rappelant que l’acier est « incombustible« , l’association réfute les propos d’Eric Wirth, selon lesquels « la structure aurait été déformée au bout d’une demie-heure » si elle avait été en acier plutôt qu’en bois. « Le seul matériau combustible était la charpente en bois« , défend l’association.
Pour Construiracier, « il n’est pas question de faire jouer un matériau contre l’autre, qui plus est au sujet de Notre-Dame, pour laquelle l’heure n’est pas à la préconisation de matériaux quels qu’ils soient« . L’association demande à être entendue par la mission parlementaire.
« Préférence » pour le bois
Souhaitant « éviter toute polémique » et dans un souci « d’apaisement du débat« , le vice-président du Cnoa a répondu, dans un courrier daté du même, dont Batiactu a pris connaissance, qu' »aucune solution technique ni matériau n’est à écarter« , d’autant que « le diagnostic général de l’état actuel après sinistre n’est pas finalisé« . « Le Cnoa partage l’idée qu’il faut le bon matériau au bon endroit. Le choix est toujours contextuel, en fonction d’une multitude de critères« , indique le texte envoyé à Construiracier.