Benoit Thierry, représentant régional du Fonds international de développement agricole (FIDA) en Afrique de l’Ouest, a appelé jeudi à Dakar, les pays du continent à trouver un équilibre entre les actions sécuritaires menées contre le terrorisme et le développement, en vue de bien planifier le futur.
« (…), il faut trouver un équilibre entre les actions sécuritaires et celles en développement », a insisté jeudi, M. Thierry, en marge du lancement du rapport « Notre futur sur la terre ».
Par ailleurs, il a émis le souhait que les actions de développement préconisées par le G5 Sahel s’étendent sur les quinze pays de la CEDEAO car « l’insécurité peut très rapidement bouger et atteindre d’autres pays ».
« C’est en fournissant une bonne éducation aux jeunes, des opportunités économiques que l’on pourra les motiver à chercher une stabilité pour pouvoir développer leurs entreprises », a dit, M. Thierry.
« Tout n’est pas noir, tout n’est pals blanc », a-t- il précisé invitant à faire preuve d’optimisme et bien planifier le futur.
« Les points importants pour lesquels nous comptons disséminer le message sont entre autres la biodiversité, la gouvernance des océans, la migration forcée, la transformation, à travers un changement de comportement, l’alimentation en repensant la sécurité alimentaire mondiale et les innovations numériques », a-t-il ajouté.
Selon lui, « aujourd’hui, il y a 8 milliards d’habitants sur terre et sur ce, ils ont tous bénéficié d’éducation, de santé, d’agriculture, pour pouvoir se nourrir ».
« Ce qu’il faut aujourd’hui planifier, sont les deux ou trois millions d’habitants dans le futur. Il se trouve que ce sera sur l’Afrique car, sa population va doubler d’ici 2050 et tripler d’ici 2100 », a-t-il plaidé.
A ce sujet, Benoit Thierry a indiqué que le FIDA compte aider les gouvernements à établir « des plans de développement à long terme », comme le Plan Sénégal émergent. « Ce type de plan à proposer, a beaucoup aidé en Asie au siècle dernier où plusieurs pays asiatiques en ont bénéfice », a-t-il donné en exemple.
Le rapport produit par « Future Earth », un programme de recherche international, fait douze chapitres axés sur la durabilité. Il présente également des revues scientifiques et l’actualité scientifique sur l’état actuel de notre planète en 2020.
Le document propose de travailler sur les cinq domaines prioritaires que sont les changements climatiques, la production alimentaire, l’éducation entre autres.
« Ce rapport nous ouvre largement les yeux sur les problématiques vécues sur terre », a-t-il indiqué.
source : Aps