À l’arrivée de la manifestation parisienne ce dimanche, plusieurs militantes ont réclamé le départ du préfet de police, après l’intervention violente des forces de l’ordre lors de la “Marche féministe” de samedi.
“Lallement homme violent”. La violente intervention des forces de l’ordre samedi soir à l’issue de la “Marche féministe” continue de faire parler. Après les condamnations politiques, notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, “choquée par les violence inadmissibles”, plusieurs militantes féministes ont profité de la manifestation de ce dimanche pour marquer le coup, en cette Journée internationale des droits des femmes.
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À l’arrivée place de la République d’une manifestation très suivie malgré la pluie, plusieurs militantes ont ainsi brandi des pancartes critiques envers le préfet de police, appelant même à son départ. “Lallement homme violent”, “Féministes violentées, préfet limogé”, “la République violente les femmes”, pouvait-on notamment lire et entendre.
« On savait déjà qu’il n’avait rien à faire de la liberté de manifester, on se rend compte qu’il n’en a pas grand chose non plus à faire non plus concernant le droit des femmes”, s’insurge Anaïs Leleux, militante féministe pour Nous Toutes qui portait l’une de ces pancartes. “En cette Journée internationale des droits des femmes, c’est un message extrêmement choquant qui est envoyé”, ajoute-t-elle.
Un rapport demandé par Christophe Castaner
Selon Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat égalité femmes hommes & contre les discriminations, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé un rapport à la préfecture de police sur les événements de samedi soir.
Les pratiques “légalement douteuses” de Didier Lallement
Très critiqué ces derniers mois, notamment à gauche, pour sa vision du maintien de l’ordre, le préfet de police est par ailleurs mis en cause par des hauts responsables de la gendarmerie et des CRS, a révélé Mediapart ce samedi.
Dans des notes internes publiées par la site d’informations, des hauts responsables jugent les pratique de Didier Lallement « légalement douteuses et aux conséquences politiques potentiellement néfastes », elles seraient « contraires à la législation ainsi qu’à la réglementation en vigueur ». Des révélations qui n’ont pas encore fait l’objet de réactions de la part du ministère de l’Intérieur ou de la préfecture de police de Paris.