08/03/2020
par Cyril Delaune
Avant de lancer son projet « Pornopolitique » Piotr Pavlenski a tenté de diffuser les vidéos de Benjamin Griveaux grâce à Mediapart. Invité dans On n’est pas couché, Edwy Plenel a expliqué pourquoi le média avait refusé la proposition du Russe.
Samedi 7 mars, Edwy Plenel était l’un des invités d’On n’est pas couché. Le journaliste, co-fondateur de Mediapart, a évoqué les affaires que le média d’investigation a rendues publiques. Outre les scandales politiques, le journal en ligne est connu pour avoir mis en lumière plusieurs cas de harcèlement sexuel. C’est dans les colonnes de Mediapart qu’Adèle Haenel avait brisé le silence en accusant le réalisateur Christophe Ruggia de l’avoir agressée quand elle était mineure. C’est aussi là que plusieurs comédiennes ont reproché à l’acteur de Nos Chers Voisins, Thierry Samitier, des « gestes déplacés ». Mediapart aurait aussi pu aussi avoir un lien avec l’affaire Griveaux.
Contacté par Piotr Pavlenski, Edwy Plenel a expliqué pourquoi son média avait refusé la proposition du compagnon d’Alexandra de Taddeo. Comme l’a révélé le journaliste hier soir sur France 2, ses équipes étaient en effet au courant de l’existence des vidéos intimes de l’homme politique avant leur diffusion, le 13 février dernier. Ces séquences attribuées à Benjamin Griveaux, où on voyait un homme se masturber, avaient forcé le candidat LREM à se retirer de la course à la mairie de Paris. Si Piotr Pavlenski n’a eu besoin de personne pour publier les vidéos détenues par sa compagne, Alexandra de Taddeo, le Russe a d’abord cherché de l’aide du côté de Mediapart.
Les sextapes de Benjamin Griveaux, aucun intérêt pour Mediapart
« Il est venu nous voir, cet ancien opposant à Poutine et nous on a dit non. Quel est l’intérêt public ? », a ainsi expliqué Edwy Plenel sur le plateau d’On n’est pas couché. Après le refus de Mediapart, Piotr Pavlenski a finalement décidé de publier lui-même les vidéos envoyées par Benjamin Griveaux à Alexandra de Taddeo sur son site « pornopolitique.fr ». Face à Laurent Ruquier, Edwy Plenel a expliqué pourquoi l’histoire de l’artiste russe n’avait pas été retenue : « Les journalistes de Mediapart l’ont écouté, lui ont demandé, est-ce qu’il y a eu harcèlement ? Est-ce qu’il y a eu violences ? C’est une relation entre adultes consentants, c’est leur affaire, donc nous, nous ne l’avons pas pris. Nous l’avons expliqué et tout le monde a compris quelles sont les règles que nous respectons ».