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L’État de New York, épicentre de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis, a appelé à l’aide les personnels de santé de tout le pays, pour affronter le pic de contamination à venir, auquel les autorités admettent ne pas être préparées.
“New York continue à supplanter les autres États”, même si le New Jersey voisin “fait état d’une éruption de cas alarmante”, précise la radio publique.
Lors d’une conférence de presse, Andrew Cuomo, gouverneur de l’État de New York, a averti qu’il faudrait encore “plusieurs jours avant d’atteindre le pic de contaminations”, et que son État “n’était pas prêt” à y faire face, selon le New York Times.
Comme de nombreux autres États américains, New York manque de matériel et de personnel médical pour gérer l’afflux de malades, et pointe du doigt l’incurie du gouvernement fédéral et du président Donald Trump dans la gestion et la répartition des ressources.
Mais d’autres pays et États tendent la main à la mégapole de la côte est. Politico précise ainsi que “le gouvernement chinois va envoyer à New York 1 000 respirateurs artificiels, et que (l’État de) l’Oregon allait en acheminer 140 autres”.
“Ce n’est pas rien et cela va faire une grande différence pour nous”, a assuré M. Cuomo. “Nous menons tous la même bataille et cette bataille, c’est d’arrêter la propagation du virus”. Le gouvernement fédéral a pour l’instant fourni environ 4 000 respirateurs.
New York reste cependant loin du compte, souligne Politico : les services du gouverneur “estiment qu’au pic de la pandémie, 37 000 respirateurs artificiels seront nécessaires” pour traiter les malades.
“Plusieurs mini-Katrina”
Côté personnel médical, les besoins sont encore plus grands, selon Bill de Blasio, le maire de New York. “Mon problème, à l’instant présent, c’est que je n’ai pas assez de docteurs et d’infirmières”, a-t-il déclaré sur la chaîne MSNBC. “J’ai besoin de 45 000 professionnels de santé opérationnels pour surmonter avril et mai”.
S’en prenant directement à la gestion de Donald Trump, il a déploré qu’il “n’y ait pas de mobilisation nationale” malgré “une situation de guerre”, observant que de nombreux personnels soignants d’États moins touchés pourraient venir soutenir leurs collègues à New York.
Faisant référence à l’ouragan qui avait dévasté la Nouvelle Orléans en 2005, il a averti que la situation allait s’apparenter à “plusieurs mini-Katrina, avec de multiples villes faisant face à la crise en même temps”.
M. Cuomo a précisé qu’il allait puiser dans le vivier des étudiants pour soulager les hôpitaux, explique le HuffPost. Le gouverneur “va permettre aux étudiants en médecine de l’État, qui devaient obtenir leur diplôme au printemps, de pouvoir exercer dès maintenant”, selon le site.
Quant à Donald Trump, qui a qualifié les critiques de M. Cuomo à son encontre de “peu élégantes”, il a promis qu’“un millier de personnels médicaux militaires seraient déployés à New York, pour prêter main-forte là où les besoins seront les plus importants”, selon The Hill. Pour le président, la ville est “le plus chaud de tous les points chauds”.
Lors de son point presse quotidien, M. Trump a promis une semaine difficile aux Américains, rapporte le Washington Post. “Ce sera probablement la plus difficile, entre l’actuel