Depuis le début de la crise sanitaire, le président américain tient un point presse quotidien. Un rendez-vous qui pourrait « trahir sa peur » de la situation.
Par Le Point.fr
« You talk too much ! » Voilà ce que l’on peut lire depuis plusieurs jours dans les colonnes de la presse américaine au sujet de Donald Trump. Tous les jours, depuis le début de la crise de la pandémie de coronavirus, le président des États-Unis tient des points presse pour tenir les Américains informés de l’avancée du virus dans le pays. Toutefois, ce rendez-vous quotidien s’est transformé au fil du temps en meeting électoral où Donald Trump en profite pour conspuer ses adversaires démocrates, blâmer les médias et contredire les analyses des experts médicaux.
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« Tous les jours, c’est une émission de télévision, une télé-réalité », lance Philippe Labro. « Il vitupère, balance des fake news et s’attaque aux autres. » Un show télévisé jugé « ennuyeux » par le Wall Street Journal, qui tourne en « querelles stériles » avec les médias et ne contribue guère à la compréhension de l’évolution de la pandémie. Un show qui nourrit également le narcissisme de Donald Trump, tout en trahissant sa crainte. « Il a peur que cet événement – cette horreur –, soit ce que fut pour Lyndon B. Johnson la guerre du Vietnam. Le coronavirus pourrait être le Vietnam de Donald Trump », conclut Philippe Labro.