Le 1 mai 2020
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Dans un entretien exclusif accordé à Apolline de Malherbe pour BFMTV jeudi 30 avril, l’infectiologue controversé pour sa défense du traitement à la chloroquine est revenu sur les conséquences du Covid-19 et les potentielles séquelles pour les victimes du virus.
En pleine crise sanitaire, Didier Raoult a répondu aux questions d’Apolline de Malherbe pour BFMTV jeudi 30 avril 2020. L’occasion pour l’infectiologue d’évoquer plusieurs sujets tels que le traitement à la chloroquine, le vaccin contre le Covid-19 et les séquelles du virus. « On connaît beaucoup plus de choses qu’il y a quelques semaines. Je ne suis pas devin. J’aime accumuler les données », a-t-il assuré avant d’anticiper les critiques : « Les polémiques ? Je m’en fiche. La chloroquine donne des résultats cliniques satisfaisants et donc on recommande, c’était très simple ». Interrogé sur la question de l’immunisation après une infection au Covid-19, Didier Raoult considère de son côté que « jusqu’à preuve du contraire, on est débarrassé si l’on a eu le coronavirus ». Le professeur de microbiologie français craint toutefois des séquelles, y compris chez ceux qui n’ont pas eu de symptômes. « La question des séquelles, en particulier la fibrose pulmonaire, est une autre paire de manche », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « On va mettre en place un plan pour étudier les séquelles, on a déjà fait des scanners à beaucoup de gens. On voit des lésions chez ceux qui n’avaient pas de symptômes et on ne sait pas comment ça va évoluer. »
Didier Raoult évoque la forte mortalité en Europe
Au cours de son entretien, Didier Raoult est aussi revenu sur les chiffres de mortalité en Europe et aux Etats-Unis, qui sont les plus touchés par l’épidémie. « C’est la première fois que dans les pays les plus riches, il y a la plus forte mortalité. On est les seuls à ne pas avoir traité. Les autres ont détecté, traité. Tous ceux qui on traité ont une mortalité inférieure à la nôtre », a-t-il martelé. Concernant les mensonges soupçonnés des autorités chinoises, il n’y croit pas vraiment, « tout le monde ment, je ne sais pas si les Chinois mentent plus que les Français », a-t-il précisé avant d’évoquer la possible deuxième vague auquel il est plutôt septique. « Le SARS s’est arrêté en juillet 2003, il n’y en a plus jamais eu. Des infections respiratoires dans lesquelles il y a des secondes vagues, il n’y en a pas. Je ne vois pas pourquoi il y en aurait pour celle-là ». Et de conclure par cette comparaison : « Les gens font un fantasme sur la grippe espagnole, c’est le grand guignol qui sert à faire peur aux gens. » Voilà qui est dit !
Lea Ouzan