Pour rassurer les passagers et les convaincre de reprendre l’avion, les compagnies aériennes se mobilisent et prennent des dispositions… parfois étonnantes.
Le secteur de l’aérien traverse actuellement une zone de turbulence inédite. Et elle pourrait durer au moins jusqu’en… 2023 selon les dernières prévisions de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui rassemble près de 300 compagnies dans le monde. Celles-ci s’organisent pour rassurer les passagers en attendant la réouverture des frontières internationales, encore largement fermées ce jeudi 14 mai.
Chez Air France, comme pour le reste des transporteurs aériens, les mesures sanitaires se multiplient pour faire face au virus et relancer un trafic en chute libre. Le port du masque et la prise de température sont désormais obligatoires pour monter dans l’avion. Au-dessus de 38°C, impossible d’embarquer. En revanche, il n’y aura pas de limitation du nombre de voyageurs contrairement au train.
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D’après le JT de France 2, la raison invoquée par le gouvernement est économique. “Pour qu’un avion soit rentable, il doit être rempli à 75%”, précise le sujet. La crise du coronavirus a déjà couté 2 milliards d’euros à la compagnie française et des milliers de salariés s’apprêtent à perdre leur emploi.
“Je peux aller aux toilettes s’il vous plaît ?”
C’est sûrement la mesure la plus déconcertante prise par une compagnie aérienne pendant ce confinement. Dans une vidéo, le transporteur irlandais Ryanair a présenté une série de nouvelles contraintes pour les passagers dans l’avion : l’accès aux toilettes se fera uniquement “sur demande”. Essayez le plus possible d’être courtois avec les stewards et les hôtesses pour qu’ils accèdent à votre requête plus facilement. Le service en vol sera aussi limité puisque les clients ne pourront plus qu’acheter des snacks et des boissons pré-emballés. Le paiement se fera uniquement sans contact pour éviter le plus possible la propagation du virus.
American Airlines a choisi, elle, de condamner la moitié des sièges du milieu pour tenter de respecter la distanciation physique. “Jusqu’au 31 mai, American limitera le nombre de passagers sur chaque avion. 50% des sièges de la cabine principale ne seront pas attribués à chaque vol, et nous n’utiliserons ces sièges que lorsque cela sera nécessaire”, a expliqué Robert Isom, président d’American Airlines.
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Delta, Alaska Airlines et Spirit Airlines ont quant à elles décidé d’immobiliser l’intégralité des sièges centraux. Même choix pour EasyJet qui, par la voix de son directeur général, a évoqué la possibilité de laisser les “sièges du milieu” sans personne.
Une hausse des prix inéluctable ?
Le prix des billets d’avion va-t-il bondir dans les prochains mois ? C’est très probable selon l’IATA qui évoque une hausse de « 43% à 54%” en raison des mesures de distanciation physique qui devrait considérablement raboter les chiffre d’affaires des compagnies déjà mis à mal. En plus des dispositions déjà évoquées, l’Iata défend la limitation des déplacements pendant le vol, une restauration à bord « simplifiée » et le nettoyage plus en profondeur des cabines.