Le retour des élèves en classe d’examen, ce mardi 2 juin, a été un échec total, suite au report de la date, après la découverte de 10 cas de Covid-19 chez les enseignants à Ziguinchor. Alioune Tine, membre de la société civile, joint par Seneweb, pense qu’il faut faire l’évaluation et en tirer les conséquences. « Si on a tout fait pour l’ouverture des classes et que la veille, à 23h, on annule tout, ça veut dire qu’il y a des choses qui n’ont pas été prévu et qu’on aurait du faire », souligne-t-il.
Par conséquent, pense-t-il, il y a forcément défaillance quelque part. Les autorités en charge de la question sont donc interpellées. « La responsabilité du ministre de l’Education est en jeu. C’est à lui de faire les audits. Il faut évaluer et voir où ça n’a pas marché et qui est responsable. Il faut en tirer les conséquences de façon hiérarchique. Si la faute n’est pas grave, on rectifie, mais si la faute est grave, il faut graduer les sanctions », préconise-t-il.
Le fondateur du think thank Africa Jom Center se demande, par ailleurs, ce qu’avaient recommandé les autorités en charge de la prévention. Et est-ce qu’elles ont été suivies ? Il pointe également du doigt la responsabilité de la société Dakar dem dikk qui, selon lui, devait être mieux organisée dans le transport des enseignants. Bref, constate-t-il, il y a eu de l’impréparation. «Il ne suffit pas d’amener des masques et de faire de la publicité. On a voulu se précipiter, on s’est cassé la figure », tacle-t-il. Toutefois, Tine pense qu’il faut saluer le fait de dire qu’on remet tout à plat. Pour lui, c’est un courage politique qu’il faut reconnaître.
En outre, Alioune Tine pense que le comité de suivi des épidémies ne doit pas être uniquement l’affaire des médecins. Il faut des sociologues, des sémiologues, des communicants. En résumé, il faut qu’il soit pluridisciplinaire.