Des organisations de défense des droits de l’Homme et des chercheurs sénégalais ont exprimé leur «profonde préoccupation», leur «indignation» et ont condamné avec la dernière énergie la «mort atroce», aux Etats-Unis de George Foyd.
Dans une déclaration commune parvenue à Seneweb, Afrikajom center, la Raddho, la Lsdh, le Forum social sénégalais, la Maison africaine de la poésie internationale et l’Institut du genre et de la famille parlent de «crime raciste et odieux» qu’ils considèrent comme «un déni absolu d’humanité, de dignité, de justice» qui, selon ces organisations, «interpelle gravement tous les Africains épris de paix et de justice. Les colères, manifestations d’indignations et de révoltes que cet acte raciste et criminel soulève partout dans le monde montrent à satiété un rejet planétaire profond et salutaire».
Alioune Tine & Cie sont d’avis que le continent africain «doit être en première ligne pour agir contre la haine raciale qui repose depuis des siècles sur la péjoration de la race noire qui a justifié l’esclavage et la colonisation. La récurrence de l’assassinat des Noirs aux Etats Unis s’inscrit aussi dans la continuité du temps long du déni d’humanité des Noirs».
Ils appellent donc le leadership politique, la société civile, les intellectuels et artistes du continent à «se lever pour dire non à la haine raciale, exprimer leur solidarité agissante aux Afro-américains et réclamer justice pour George Floyd».
Pour ces droits-de-l’hommistes, l’Afrique n’est pas finie, elle commence, mais ce sont plutôt ses leaders qui renoncent à lutter qui sont finis.
«Le combat contre le racisme est un combat contre la survie et la dignité humaine pour le noir comme pour le blanc. C’est un combat de l’esprit. C’est un combat de civilisation. Nous, organisations de défense des droits de l’Homme et du monde de la recherche invitons solennellement les chefs d’État africains à assumer totalement le leadership de la lutte contre le racisme comme ils l’ont fait dans le passé en combattant farouchement la colonisation et l’apartheid», ont-ils notamment lancé dans ce communiqué.