Afrique
Les pays africains ont appelé, vendredi, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à organiser un débat urgent sur le racisme et les violences policières, dans le contexte de la mobilisation mondiale après la mort de George Floyd aux États-Unis.
Le Groupe africain a demandé, vendredi 12 juin, l’organisation d’un débat rapide sur le racisme et les violences policières au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Dans une lettre écrite au nom des 54 pays du Groupe dont il est coordinateur pour les questions des droits humains, l’ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève, Dieudonné Désiré Sougouri, a demandé à l’organe onusien d’organiser un « débat urgent sur les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière contre les personnes d’ascendance africaine et la violence contre les manifestations pacifiques ».
« Les événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux États-Unis, qui ont entraîné la mort de George Floyd, ont déclenché des protestations dans le monde entier cotre l’injustice et la brutalité auxquelles les personnes d’ascendance africaine sont confrontées quotidiennement dans de nombreuses régions du monde », écrit l’ambassadeur.
« La mort de George Floyd n’est malheureusement pas un incident isolé », ajoute-t-il, précisant s’exprimer au nom des représentants et ambassadeurs du Groupe africain.
L’approbation d’au moins un pays nécessaire pour un débat
La lettre, adressée à la présidente du Conseil des droits de l’Homme, l’Autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, demande que ce débat ait lieu la semaine prochaine, à la reprise de la 43e session du Conseil, interrompue en mars en raison de l’épidémie de Covid-19.
Cet appel intervient après que la famille de George Floyd, les familles d’autres victimes de violences policières et plus de 600 ONG eurent appelé le Conseil des droits de l’Homme à se saisir d’urgence du problème du racisme et de l’impunité dont bénéficie la police aux États-Unis.
Pour que le Conseil puisse examiner une telle requête, l’approbation d’au moins un pays est nécessaire. La requête provenant à présent d’un grand nombre de pays, « les chances » qu’un tel débat puisse avoir lieu « augmentent », a déclaré à l’AFP un porte-parole du Conseil.