Trois ans après la mort du sculpteur sénégalais, la monographie « Ndary Lo, le démiurge » permet de mieux saisir la complexité d’une œuvre profondément spirituelle et engagée.
Se souvenir de Ndary Lo. Trois ans après sa mort, le 8 juin 2017, les éditions des Cinq continents publient une importante monographie bilingue intitulée Ndary Lo, le démiurge, consacrée au sculpteur sénégalais emporté trop tôt par un cancer du foie. C’est une initiative qui mérite d’être signalée et encouragée parce qu’ils sont bien trop rares, les ouvrages critiques explorant de manière approfondie le travail des artistes africains contemporains.
Œuvres élégantes
Né en 1961 à Tivaouane, Ndary Lo passe une partie de son enfance dans les environs de Thiès puis, après des études d’anglais, suit une formation à l’École nationale des beaux-arts de Dakar. Au détour des années 1990, il choisit comme matériau de base le fer et se lance véritablement dans la sculpture – remportant en 1995 le prix du concours des arts du Goethe Institut de Dakar.
Ce n’est là que le début d’une longue série de récompenses saluant des œuvres élégantes et engagées : Prix de la jeune création contemporaine africaine à la Biennale de Dakar en 1996, Grand Prix du chef de l’État pour les Arts en 1999, Grand Prix Léopold Sédar Senghor à la Biennale de Dakar en 2002 et en 2008, etc.