Les chefs tribaux sioux du Dakota du Sud ont prévu de protester contre la présence de Donald Trump au Mont Rushmore ce vendredi 3 juillet. Le président américain y a obtenu l’organisation d’un feu d’artifice, la veille des festivités de l’Indépendance américaine, devant le monument dédié aux présidents George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln.

Selon le Washington Post, les chefs tribaux considèrent que l’événement “viole les revendications des Amérindiens sur les Black Hills”. Leurs objections soulignent “à quel point le président américain est devenu une figure qui divise, quel que soit le lieu où il se rend aux États-Unis”, observe le quotidien de la capitale.

Des opposants à Trump ont en effet manifesté lors de ses récents meetings à Tulsa et Phoenix, et ils donneront probablement de la voix à Washington lors des cérémonies du 4 Juillet.

Un pic de propagation du coronavirus ?

Les feux d’artifice n’avaient pas été autorisés au Mont Rushmore depuis plus de dix ans, “par crainte qu’ils ne déclenchent des incendies et ne contaminent les réserves d’eau potable”, indique le Washington Post.

Selon l’Argus Leader, près de 7 500 personnes devraient assister à la cérémonie voulue par le locataire de la Maison-Blanche, ce qui fait craindre aux experts sanitaires du South Dakota un pic de propagation du coronavirus.

Dans un autre article, le quotidien local rappelle en outre que les Black Hills, où se trouve Mont Rushmore, sont considérées par les Sioux comme “faisant partie de leur Grande réserve sioux, une terre qui n’a jamais été cédée aux États-Unis”. Le président de la tribu sioux d’Oglala, Julian Bear Runner, a d’ailleurs signalé que Donald Trump n’avait pas consulté les chefs de tribus et affirmé que, selon lui, le Mont Rushmore devrait être démoli :

Je ne crois pas qu’il faille le faire exploser parce que cela causerait plus de dommages à la terre. Mais il existe d’autres méthodes pour se débarrasser de ce monument avec moins d’impact sur l’environnement.”

Comme le souligne l’Argus Leader, les commentaires du chef sioux interviennent alors que plusieurs statues des premiers dirigeants américa