Le 02/07/2020 à 22:49 par Melanie ESCOFFIER
C’est un immense boycott publicitaire qui est en train de se dérouler sur Facebook : Coca-Cola, Dove, Adidas… Plus de 400 groupes ont décidé de ne plus apparaître sur le réseau social. Mais Mark Zuckerberg a décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de ne pas changer sa stratégie…
Coca-Cola, Adidas, Magnum, Levi’s… Plus de quatre cents grandes enseinges ont décidé de s’unir dans un grand boycott organisé de Facebook : les patrons ont décidé de marquer fortement leur opposition à la stratégie du mythique réseau social au logo bleu et blanc. Au départ, il s’agissait de boycotter Facebook durant un mois à la demande de plusieurs associations, dont NAACP, grande organisation de défense des droits civiques des Afro-Américains, afin de lutter, notamment, contre l’antisémitisme, dans le contexte actuel du mouvement contre le racisme aux États-Unis et dans le monde de façon plus générale. Mais le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, n’entend pas plier devant l’abandon massif des annonceurs sur sont site. Au contraire…
Mark Zuckerberg campe sur ses positions
Le 26 juin dernier, lors d’une grande réunion d’entreprise, le jeune patron, qui fait partie des 10 plus grandes fortunes du monde et a même, un temps, été dans le top 5, a affirmé à ses employés qu’il ne cèderait pas sous le poids de la pression. Et malgré le fait que les grandes enseignes lui demandent purement et simplement de réguler l’afflux de contenus haineux, il a insisté sur le fait que son axe directionnel ne changerait pas. « Nous n’allons pas changer nos règles ou notre approche sur quoi que ce soit à cause d’une menace contre un faible pourcentage de nos revenus, ou contre n’importe quel pourcentage de nos revenus », a rapporté le média The Information.
Une façon de fonctionner qui lui semble suffisante…
Malgré le manque à gagner si ces investisseurs se retirent de façon définitive, Mark Zuckerberg a préféré mettre en avant la « réputation » de son réseau social. « Nous avons beaucoup progressé pour empêcher la haine sur notre plateforme et nous ne tirons pas de bénéfices de ce genre de contenus. Mais comme nous l’avons dit, nous faisons évoluer nos règles en fonction de nos principes, pas de la pression sur nos revenus. » Il est vrai que dernièrement, l’entreprise avait déjà investi beaucoup de temps et d’argent sur la modération des contenus appelant à la haine, notamment en fermant des groupes comme Boogaloo, qui se revendiquait ouvertement de la mouvance d’extrême droite. C’est donc désormais un bras de fer serré qui va se jouer entre les investisseurs et le patron de Facebook, qui ne souhaite visiblement pas nuire à la réputation de son réseau social, quitte à perdre des grands noms de la publicité…