Seulement quelques dizaines de minutes après les deux explosions qui ont ravagé le port de Beyrouth au Liban, des satellites militaires et civils d’observation de la Terre passaient au-dessus de la zone. Certaines de ces images ont été rendues publiques comme celles acquises par le satellite russe Canopus-V et les satellites des constellations de Planet, d’Airbus et du Cnes. Elles permettent de prendre la mesure de l’étendue des dégâts.
Cette double explosion, qui a frappé le port de Beyrouth mardi 4 août, a tué plus de 110 personnes, fait des milliers de blessés et jusqu’à 300.000 personnes sont aujourd’hui sans domicile du fait des logements soufflés ou rendus inhabitables par la deuxième explosion. Quant aux dégâts matériels et aux infrastructures portuaires, ils sont d’une ampleur inédite et se chiffrent en milliards de dollars. Certaines parties du port, notamment celle où se situait l’entrepôt qui abritait les quelque 2750 tonnes de nitrate d’ammonium que l’on suppose être à l’origine des explosions, ne pourront peut-être pas être remises en état avant plusieurs années.
La puissance de ces explosions a été telle qu’elles ont été enregistrées par les capteurs de l’Institut américain de Géophysique (USGS) comme un séisme de magnitude 3,3. Leur souffle a été ressenti jusque sur l’île de Chypre, située à plus de 200 km de là.