Ce mercredi matin, le controversé professeur Didier Raoult, qui jure être l’anti-star des chercheurs, signera un retour médiatique puisqu’il sera l’invité de Laurence Ferrari sur CNews. Celui qui dirige l’IHU Méditerranée et alimente les polémiques autour d’un traitement qu’il estime efficace contre le coronavirus, en dépit des contre-indications de l’OMS et des autorités, viendra une fois de plus défendre son travail et tentera de convaincre sur les bienfondés de ses conclusions. Jouissant d’une certaine renommée et d’une cote de popularité importante au début de la pandémie, il a vu son image s’étioler à mesure que ses constats étaient contrecarrés ou mis en doute. Ce mardi 18 août, le scientifique idole de Marseille s’est illustré dans une nouvelle vidéo relayée sur YouTube, dans laquelle il ne mâche pas ses mots.
« Les communications scientifiques sont soumises à des influences »
« Il faut arrêter une bonne fois pour toutes le mythe de la dangerosité de l’hydroxychloroquine, tonne, l’air grave, celui qui a été taxé de favoriser le complotisme. C’est un fantasme. Ça a mené au plus grand scandale scientifique de tous les temps. On n’a pas fini d’assumer. Il a montré, de manière objective, que les communications scientifiques étaient soumises à des influences et à des choix d’une très grande médiocrité. Récemment, il y a eu des éléments de censure (…) Chacun reste à sa place : les scientifiques font de la science, les politiques font de la politique. S’il n’y a plus de données scientifiques fiables, alors tout ça n’est que du contrôle, c’est du pouvoir d’imposer des manières de vivre qui ne sont plus basées sur des connaissances mais sur des convictions ».
Ses chiffres en bouclier
Il va jusqu’à assurer que les revues scientifiques les plus reconnues sont soumises à un très grand « degré de manipulation », à une « pression absolument considérable », sans pour autant en apporter les preuves lui-même. Il s’applique par ailleurs à montrer, une fois de plus, à quel point l’hydroxycholoroquine serait efficace contre la maladie. Il présente les chiffres de l’épidémie obtenus au sein de son établissement. Il apparaît que sur les quelque 80 000 patients testés, 6 000 ont été positifs au coronavirus. Au sein de ces malades, 165 ont péri (soit 2,8%). Mais de marteler une différence notable avec ceux ayant bénéficié de son traitement : sur 4000 patients, seuls 18 sont morts. Ce qui équivaut à une mortalité « de moins d’un demi-pourcent », souligne Didier Raoult.