L’année scolaire s’achève avec l’examen du BEPC pour laisser immédiatement place à celle-là qui va arriver avec ses incertitudes liées à la covid-19 et aux inondations.
Celle qui s’achève avec son lot de morosité et de tristesse a fini de dévoiler les résultats du premier diplôme universitaire: le BAC que certains et parmi lesquels des syndicalistes de l’enseignement, ont jugé, à tort ou à raison, de dévalué. Toujours est-il que de nombreux bacheliers devront faire face et incessamment aux vérités et vicissitudes des études supérieures et c’est bien là que se pose le problème avec la prolifération des écoles et instituts dits supérieurs. On en voit partout et à chaque coin de rue et qui disent former à toutes les professions, pour ne pas dire l’élite de notre pays. Ce n’est pas mal en soit mais ces structures scolaires ont-elles toutes le contenu adéquat et les enseignants qu’il faut. D’aucunes d’entre elles ne se soucient que du gain pour après délivrer des formations au rabais et des diplômes parfois complaisants et après déverser dans le marché de l’emploi des jeunes qui s’ils ne sont pas chanceux ou fruits de népotisme, resteront longtemps en rade pour gonfler le taux des diplômés-chômeurs. C’est justement un sujet que l’État, au lieu de se débiner, devrait régler et arrêter de procrastiner. Ça devient une urgence pendant qu’on parle d’émergence et il ne faut pas longtemps attendre. On sent que ça va débagouler de toutes parts au lieu d’aller à l’essentiel qui passe déjà par une meilleure urbanisation du pays pour qu’à défaut de l’éradiquer, amoindrir les méfaits des inondations sans occulter le sort de cette jeunesse qui aspire à dévoiler son potentiel par des études sérieuses. Ces écoles et autres instituts ne doivent pas être des échappatoires pour l’État pour régler des problèmes éventuels d’orientation. C’est donc le lieu de faire un audit de ces écoles supérieures qui pullulent de partout. Cela aussi participerait à la salubrité sociale et à la formation des intellectuels et pas seulement de scolarisés. Le Sénégal en a besoin.
Cela dit, félicitations-nous de la bonne gestion et de la bonne surveillance de la pandémie de la covid-19 qui nous ont valu ce classement très honorable de 2ème mondial derrière la Nouvelle Zélande. Nous avons fait montre du génie sénégalais prouvant ainsi qu’avec du sérieux, on peut réussir des choses. Alors, ne tombons pas les masques mais dans le sens propre du terme.
XULI BEUT.