Lors de son allocution télévisée ce mercredi soir, Emmanuel Macron a dit vouloir « donner un coup de frein brutal » à l’épidémie et a annoncé le reconfinement généralisé de l’ensemble de la population afin de tenter de contenir la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Ce nouveau confinement prendra effet ce vendredi jusqu’au 1er décembre, a minima.
« J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus », a déclaré Emmanuel Macron lors de sa prise de parole depuis l’Élysée, admettant que nous étions, tous en Europe, « submergés » par l’accélération de l’épidémie. « Le virus circule à une vitesse que même les plus pessimistes n’avaient pas anticipé », a-t-il ajouté.
« Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés », a précisé le chef de l’État lors de sa prise de parole. Emmanuel Macron a aussi annoncé la fermeture des bars et des restaurants. Le travail « pourra continuer », « vous pourrez sortir pour travailler », a aussi ajouté le chef de l’État, « mais le télétravail sera à nouveau généralisé ».
Le retour des attestations dérogatoires
À partir de ce vendredi, des attestations dérogatoires vont à nouveau être nécessaires pour pouvoir se déplacer sur le territoire (pour faire des courses essentielles ou encore répondre à des urgences médicales).
« Vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, pour porter assistance à un proche, faire vos courses essentielles », a encore expliqué le président Macron.
Au printemps dernier, les Français avaient déjà été confinés pendant 55 jours, du 17 mars au 11 mai, avec de sévères restrictions de déplacements et une fermeture des établissements scolaires, des commerces non essentiels et des frontières. Mais le chef de l’État a rappelé, lors de son allocution, que « sa responsabilité était de protéger tous les Français, prévenant que « la deuxième vague de l’épidémie serait sans doute plus meurtrière que la première ».
Si rien n’est fait, « au moins 400.000 morts supplémentaires » seront à déplorer « d’ici quelques mois » en France si rien n’est fait, a poursuivi le chef de l’État.