Alassane Ouattara a été réélu pour un troisième mandat à la présidence de la Côte d’Ivoire avec 94,27 % des voix, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) dans la nuit de lundi à mardi.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score fleuve de 94,27 % des voix au premier tour, l’opposition ayant boycotté le scrutin, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) dans la nuit de lundi 2 à mardi 3 novembre.
« Est donc élu président de la République M. Alassane Ouattara », a déclaré le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, après avoir lu les scores. Le taux de participation est de 53,90 %.
Il appartient désormais au Conseil constitutionnel de valider les résultats et de proclamer le vainqueur après avoir étudié les éventuels recours de candidats.
Alassane Ouattara, âgé de 78 ans, a obtenu de plus de 90 % des voix (3 031 483 voix) dans la plupart des circonscriptions. Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive, de son côté, en deuxième position avec 1,99 % des voix (64 011 votes).
Les deux autres candidats avaient appelé au boycott, mais ont tout de même reçu des suffrages. L’ancien président, Henri Konan Bédié, termine troisième avec 1,66 % (53 330 voix) et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99 % (31 986 voix).
Lundi, l’opposition a annoncé qu’elle avait créé un « Conseil national de transition (…) présidé par M. Bédié » dans le but de former un « gouvernement de transition ».
Une candidature controversée
L’opposition a dénoncé la candidature du président sortant comme une tentative illégale de se maintenir au pouvoir, alors que le nombre de mandats présidentiels consécutifs était jusqu’ici limité à deux. Alassane Ouattara estime que la nouvelle Constitution adoptée en 2016 l’autorisait à briguer un troisième mandat.
Ce désaccord a provoqué des heurts en amont de l’élection, avec au moins 30 personnes tuées. Au moins cinq personnes supplémentaires ont trouvé la mort samedi.
En 2010, l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara, rejetée par le président sortant Laurent Gbagbo, avait déclenché une guerre civile de plusieurs mois. Ouattara avait accédé au pouvoir après la victoire de ses forces en 2011. Le conflit avait fait quelque 3 000 morts.
Avec AFP et Reuters