Désormais ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré remplacée à ce poste par Idrissa Seck a profité du dépôt de ses rapports d’activités pour lancer un signal politique.
Mimi a pourtant précisé que l’endroit n’était pas indiqué pour parler politique. « Nous sommes dans une enceinte administrative, les propos seront des propos administratifs. Nous parlerons politique très prochainement, mais pas dans cette enceinte », a-t-elle souligné vers la fin de son speech.
Et pourtant, son discours a été éminemment politique. Entre les lignes, et même parfois sur les lignes. D’abord, Mimi Touré a rappelé qu’il a servi l’Etat pendant 8 ans, elle a remercié tous ses collaborateurs. Mais elle a royalement ignoré Macky Sall. En aucun moment, elle ne l’a cité ou même faire référence à lui.
Ensuite, elle a indiqué que son combat politique se poursuivra. « Je vais continuer à rester engager pour mon pays, je vais continuer à le faire jusqu’à mon dernier souffle ».
Selon elle, c’est la seule façon de rendre la monnaie à ce pays qui l’a vu naitre et qui lui a offert une scolarité. « Tout a commencé pour moi au Sénégal et tout se terminera ici au Sénégal, notamment auprès de cette jeunesse qui a besoin d’un soutien venant de partout », souligne-t-elle.
En parlant de jeunesse, Mimi pense notamment au phénomène Barça ou Barsakh. Lorsqu’on voit les évènements récents de l’émigration clandestine et son lot de morts, dit l’ancien Premier ministre, on ne peut qu’être interpelé ‘’au plus profond’’ de soi en tant que citoyen, mère de famille et acteur.
C’est pourquoi elle a lancé un appel à cette jeunesse pour lui dire que son avenir doit se faire ici en Afrique. Elle demande également à l’Etat de faire de cette question une priorité pour que les jeunes « puissent avoir un présent décent et un avenir prometteur ».