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Au Sénégal, le musée des Civilisations noires de Dakar (MCN), fermé depuis le mois de mars à cause de la pandémie de coronavirus, a rouvert partiellement ce vendredi 13 novembre avec une nouvelle exposition temporaire du graffeur américain JonOne, une pointure du street art, intitulée « Héritage ».
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
JonOne est emballé par sa première exposition au Sénégal. « Quand j’ai su que j’allais exposer ici, waouh ! s’exclame-t-il. Au Musée des civilisations noires au Sénégal, cela va rendre tous mes amis jaloux aux États-Unis ! »
De son vrai nom John Andrew Perello, l’artiste d’origine dominicaine né à Harlem aux États-Unis, vit aujourd’hui en France. Cette exposition, pour lui, est un hommage à l’Afrique. « Le titre « Héritage » est tellement naturel pour moi, explique-t-il. C’est ma connexion avec l’Afrique et mes racines caribéennes aussi. Il y a une grande histoire d’esclavage là-bas. Je suis ici au Sénégal, pas loin de l’île de Gorée. Cela a un sens pour moi. Nous sommes tous des Africains ».
Réouverture officielle pour le second anniversaire
Après une exposition à Abidjan en février, JonOne a créé à Dakar des œuvres inédites, des toiles colorées, dix planches de surf revisitées. « Le monde de la glisse. Je pense qu’aujourd’hui, il faut glisser plus », dit-il. Au centre de la salle se trouve une pirogue traditionnelle taguée par l’artiste. « Je viens d’acheter un bateau, raconte-t-il. Avant, je peignais des métros à New York. Quand j’ai vu qu’ils peignaient des bateaux comme ça, je rêvais de faire un bateau ».
L’exposition est à découvrir gratuitement jusqu’au 22 novembre, avant la réouverture officielle du Musée des civilisations noires, pour son deuxième anniversaire, le 6 décembre.