« Aucun Etat au monde ne peut s’engager à fournir de l’emploi à sa jeunesse, à sa population de façon générale, fut-il un Etat développé avec une croissance à deux chiffres ». L’affirmation est de Habib Ndao, secrétaire exécutif de l’Observatoire pour la qualité des services financiers (Oqsf).
Ce mardi, lors d’une session sur la promotion de l’entreprenariat à l’intention des journalistes économiques, Habib Ndao est revenu sur le rapport entre le phénomène Barsa ou barzakh et le chômage.
« C’est vrai qu’il y a l’émigration clandestine, mais ce n’est pas uniquement lié à un problème d’emploi ou d’employabilité des jeunes », soutient-il. Pour lui, c’est avant tout une question d’esprit d’entreprenariat. Il invite ainsi les jeunes à entreprendre et pas tout attendre de l’Etat.
Selon lui, le rôle de l’Etat dans la promotion de l’emploi consiste à mettre en place un environnement favorable à l’entreprenariat, mais aussi créer un terreau fertile à la promotion des entreprises pour résorber le chômage.
C’est pour cette raison, ajoute-t-il, que l’Etat a mis en place des outils financiers comme la Der, le Fongip, la Bnde. Il y a aussi les outils non-financiers que sont les structures l’encadrement. Il s’agit entre autres des chambres de commerces, de l’Agence d’appui à la petite et moyenne entreprise (Adpme), du Programme Sénégal de l’entreprenariat jeune (Psej), de l’Agence de promotion et de développement de l’artisanat (Apda) ainsi que de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo).
« Le problème maintenant, c’est l’appropriation par les populations des structures mises en place », regrette Habib Ndao. Habib Ndao pense que même les salariés devraient avoir une activité d’entreprenariat, en dehors du travail pour lequel ils sont payés. Ce qui permettrait d’éviter des situations difficiles en cas de perte d’emploi.
D’où l’importance, selon lui, d’insister sur la communication, la vulgarisation des initiatives de l’Etat pour que les porteurs de projet puissent se rapprocher de ces structures afin de bénéficier de l’accompagnement dont ils ont besoin.
source : Seneweb