par Mark Hosenball
WASHINGTON (Reuters) – Plus de 1.000 chercheurs chinois ont quitté les Etats-Unis dans le cadre d’une répression des vols présumés de technologies, ont déclaré mercredi de hauts représentants sécuritaires américains, ajoutant que des agents chinois ciblaient déjà la future administration du président élu Joe Biden.
John Demers, qui dirige la division de la sécurité nationale au sein du département américain de la Justice, a déclaré que les chercheurs avaient quitté le pays après que le département a lancé plusieurs enquêtes criminelles contre des opérateurs chinois pour espionnage industriel ou technologique.
Un représentant du département de la Justice a déclaré qu’il s’agissait d’un groupe distinct de celui mentionné en septembre par le département d’Etat, lequel avait alors fait savoir que Washington avait révoqué le visa de plus de 1.000 ressortissants chinois dans le cadre de restrictions sur l’accueil d’étudiants et de chercheurs pour des raisons de sécurité nationale.
D’après ce représentant, les chercheurs auxquels John Demers fait référence sont accusés d’avoir des liens avec l’armée chinoise et ont fui les Etats-Unis après que le FBI a mené des interrogatoires dans plus de 20 villes du pays et que le département d’Etat a fermé le consulat chinois à Houston en juillet dernier.
« Seuls les Chinois ont les ressources, la capacité et la volonté » de mener l’éventail d’activités d’influence étrangère que les agences américaines ont constatées ces dernières années, a dit John Demers lors d’un forum organisé par le groupe de réflexion Aspen Institute.
Au cours de cette même discussion, le patron de l’unité de contre-espionnage de l’agence nationale du renseignement, William Evanina, a déclaré que des agents chinois ciblaient déjà le personnel de la future administration du président élu Joe Biden et des « personnes proches » de l’équipe du démocrate. Il n’a pas donné davantage de précisions.
L’équipe de transition de Joe Biden a décliné une demande de commentaire. La campagne Biden avait dit par le passé qu’elle s’attendait à être la cible d’attaques informatiques et qu’elle s’y était préparée.
(avec David Brunnstrom; version française Jean Terzian)