À l’approche de son départ, Donald Trump se prépare pour sa sortie de la Maison-Blanche. Ainsi, et comme le révèle CNN ce vendredi 15 janvier, le président souhaite que son staff cède à un dernier caprice.
Fragilisé par sa défaite au mois de novembre 2020, Donald Trump a enfin reconnu cette dernière à la suite de l’insurrection au Capitole. Mais ne souhaitant pas sombrer dans l’oubli, lui qui s’est longtemps accroché à la présidence en réfutant les résultats de l’élection présidentielle, le mari de Melania Trump a réclamé une sortie hors du commun pour son dernier jour à Washington et avant son ultime vol en tant que chef d’État à destination de Mar-a-Lago. « Un départ en fanfare » exigé auprès de son personnel, prévu pour le 20 janvier 2021, soit lors de la cérémonie d’investiture de Joe Biden comme le révèle la chaîne américaine CNN ce vendredi 15 janvier.
Reste désormais à savoir si son staff se pliera à son dernier caprice alors que les tensions sont palpables en interne. Car à l’approche du grand départ, Donald Trump a cultivé le mystère autour de sa sortie, se contentant simplement de préciser qu’il n’assisterait pas à la prise de fonctions de son successeur. Une façon pour lui de faire de l’ombre à son rival démocrate ? Quoiqu’il en soit, le président sortant aurait baissé les bras. Au secret de son départ s’ajoute un manque de volonté qui ne laisse pas ses collaborateurs indifférents, ces derniers l’ayant supplié de livrer un discours d’adieu à la nation. Mais à l’image de son épouse, désengagée « mentalement et émotionnellement », il semble « désintéressé », préférant laisser ses ultimes tâches à Mike Pence, son bras droit depuis les débuts de son mandat.
« Incitation à l’insurrection »
En effet, si la tradition veut que Donald Trump rende une dernière visite aux gardes nationaux en poste au Capitole ou encore aux opérateurs de la Maison-Blanche, ce fut finalement son vice-président qui s’en est chargé ce jeudi 14 janvier. Caprice ou volonté de s’éclipser pour faire oublier les polémiques ? Craintif pour son avenir, le futur ex-président des États-Unis est accusé d’« incitation à l’insurrection. » Il est ainsi visé par une deuxième procédure de destitution, une première dans l’Histoire américaine, lancée par la Chambre des représentants ce mercredi 13 janvier.
Décision fragilisant un peu plus ses espoirs, lui qui aurait souhaité voir en l’année 2024 la possibilité d’un retour tonitruant sur la scène politique. Car s’il est officiellement destitué lors de ses derniers jours au sein du Bureau Ovale, il ne pourra plus briguer de fonction publique. « Un acte essentiellement symbolique. Mais avec une énorme signification historique », selon Laurence Tribe, professeur de droit à l’Université de Havard. L’avenir de Donald Trump ne promet rien de mieux.
Crédits photos : The White House via BestImage