L’Agence Universitaire francophone (AUF) veut faire de la question de l’employabilité des diplômés un sujet primordial et prioritaire dans le cadre de sa nouvelle stratégie, a déclaré lundi à Dakar, son recteur, le professeur Slim Kalbous.
« Nous allons axer toutes nos forces, toutes nos compétences sur cette question de l’employabilité du supérieur en particulier », a-t-il notamment dit lors d’une rencontre avec les journalistes.
Professeur des Universités en sciences de gestion et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la Tunisie, Slim Kalbous est au Sénégal jusqu’à mercredi pour une visite placée sous le signe de l’employabilité des jeunes et de l’entreprenariat.
Selon lui, c’est d’abord par conviction que l’AUF prend le sujet de l’employabilité pour affiner sa nouvelle stratégie.
Il a expliqué que dans les pays du Sud où l’AUF a bataillé pendant 20 ans pour que tout le monde puisse aller à l’université qui représente une action sociale, une transformation de la société, il est inadmissible de se retrouver avec des diplômés qui ne trouvent pas de travail.
« C’est inacceptable pour la marge de développement de nos pays, c’est un frein au développement d’avoir autant de chômeurs porteurs de diplômes du supérieur. C’est inacceptable », a-t-il martelé.
C’est pourquoi, a précisé Slim Kalbous, l’AUF envisage de mettre en place toute une stratégie élaborée avec plusieurs composantes pour améliorer l’employabilité des porteurs de diplômes universitaires.
« Cette stratégie va tourner autour de nouveaux espaces francophones que nous avons créés et ce sera des centres de carrière et d’insertion professionnelle qui vont créer en parallèle avec les campus numériques et mis à la disposition de tous les étudiants », a-t-il dit.
Cela, a encore noté le Recteur de l’AUF, pour faire des formations complémentaires à leurs diplômes, faire un coaching, un tutorat, un suivi avant qu’ils ne soient sur le marché de l’emploi.
« Parce que l’originalité de la chose est que nous nous adressons à des étudiants encore apprenants, prêt à accepter le changement, à apprendre des choses nouvelles et qui ne sont pas encore en échec, parce que n’étant pas encore au chômage, puisque ne disposant pas encore de leur diplôme », a soutenu M. Kalbous.
Pour lui, l’idée de réformer les curricula dans les universités peut prendre 10 ans voire 15 ans, alors que l’AUF veut des solutions immédiates. Il s’agit, selon lui, d’aller voir les entreprises et leur proposer les compétences complémentaires dont elles ont besoin.
« Les centres de carrière vont donc accompagner les étudiants à préparer leur insertion professionnelle et à se préparer à tout ce qui ne s’apprend pas dans les cours classiques […] », a encore relevé le recteur de l’AUF.
source : Aps