Poursuivant son plan stratégique de vaccination à travers l’initiative Covax, le Sénégal s’interroge sur la distribution équitable et en masse des premières doses annoncées depuis quelques jours. Il a été certes souligné une efficacité de l’AstraZeneca contre les formes modérées de la maladie dues au variant sud-africain, mais le Sénégal, ne développant pas le même variant, va pour le moment se conformer aux dispositions que lui impose l’initiative Covax. C’est ce qu’a confirmé le coordonnateur national du programme élargi de vaccination (PEV), le Dr Ousmane Badiane.
Ayant l’occasion de l’exprimer sur les ondes de la Rfm, il a d’abord rappelé que « les démarches du Sénégal pour se procurer le maximum de vaccins, sont réelles et qu’il faut également ne pas perdre de vue, qu’au niveau de l’Union Africaine, le Sénégal a déjà commandé 3.600.000 doses ».
Donc, selon le docteur Badiane, tous les moyens seront mis en œuvre pour se doter suffisamment de vaccins afin d’atteindre d’abord les cibles prioritaires pour ensuite permettre aux autres d’en bénéficier.
Selon le coordonnateur du programme que suit le Sénégal depuis des années, « même si le Sénégal reste ouvert à tout autre type de vaccin, il faut aussi rappeler qu’il ne choisit pas à l’aveuglette et que toutes les vérifications vont être faites avant utilisation ».
Sur la vaccination de masse pour le Sénégal, le Dr Badiane informera que « déjà ceux qui ont moins de 16 ans, ne sont pas ciblés, ils n’ont même pas subi d’essai clinique car n’étant pas trop affectés. Les 20% des 17 millions de sénégalais sont donc, pour le moment, prioritaires. Cependant, il faut signaler que nous sommes pour le moment dans une phase de prévention des cas graves et de lutte pour que les décès diminuent. Ensuite on procédera à mettre en place une stratégie de vaccination pour les autres couches de la population », informe le coordonnateur du PEV.
Il précisera que même en voulant vacciner tout le monde, il faudrait se rendre à l’évidence et savoir que même certaines puissances mondiales éprouvent des difficultés pour combler leur besoin en vaccins.
Dans le cadre du programme national, le Dr Ousmane Badiane rappelle également que dans le cas de la fièvre jaune, il est important que les sénégalais sachent que » c’est une épidémie qui, même si elle avait considérablement diminué, ne doit pas être considéré comme une maladie totalement éradiquée ».
Cela aurait pu être plus facile si elle n’arrivait qu’aux hommes. Mais c’est beaucoup plus large que cela car, même les animaux sont aussi exposés à cette maladie ». Ainsi, il faut, selon le Dr Badiane, une large marge de vaccination pour esperer atteindre le maximum de population et limiter ainsi la propagation de la fièvre jaune.
source : Dakar Actu