Le Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Amadou Lamine Guissé, a invité, mardi, toute la composante de la chaîne commerciale des produits plastiques prohibés, à s’inscrire dans une dynamique de produits alternatifs.
’’Nous profitons de l’occasion, pour lancer un appel à toute les composantes de la chaîne commerciale, de l’industriel, au distributeur, en passant par le commerçant et l’utilisateur, pour leur dire que des solutions alternatives au plastique existent notamment, les sachets plastiques en papier draft et les emballages en carton. Nous invitons les acteurs à aller vers cette dynamique’’, a déclaré M. Guissé.
’’L’Etat est en train de mettre en place les dispositions pour accompagner tout acteur qui souhaiterait se reconvertir’’, a-t-il ajouté, au siège de l’usine de la SOCOCIM, à l’occasion au lancement d’une opération d’incinération symbolique à haute température, des produits plastiques prohibés, saisis dans la région de Dakar.
Selon lui, ’’ne serait-ce que pour les sachets sortie de caisse, environ, 5 millions de sachets plastiques sont utilisés par jour là où, des industriels s’activent à produire des sachets en papier comme solution alternative. Ils ont fait observer que leur production annuelle tourne autour de 15 millions’’.
’’Nous sommes-là pour procéder à la destruction des quantités de produits plastiques saisis depuis l’entrée en vigueur de la loi 2020 -04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction du plastique sur l’environnement’’, a expliqué le Secrétaire général.
Amadou Lamine Guissé a souligné que 182 opérations ont été déroulées sur l’ensemble du territoire national et 70 tonnes de plastiques prohibés saisies dont plus de la moitié dans la région de Dakar.
M. Guissé a indiqué qu’après des tests concluants, la SOCOCCIM ’’a accepté d’accompagner l’Etat du Sénégal dans la dynamique de réduction de la pollution plastique’’.
’’Ces plastiques saisis sont ceux prohibés par la loi. Pour éviter de les réintroduire sur le marché, deux hypothèses se présentaient, soit les remettre aux industriels ou bien les détruire à haute température’’, a expliqué l’officiel.
Ainsi, après concertation avec les experts et techniciens, l’hypothèse de détruire à haute température été retenue, a-t-il laissé entendre.
’’Nous avons procédé à la destruction symbolique, mais plus de 70 tonnes seront détruites par les fours de la SOCOCIM, qui a su démontrer sa dynamique de contribution à la réduction de la pollution de l’environnement par le plastique’’, a fait savoir le Secrétaire général.
Il a rappelé les séries de rencontres tenues avec les acteurs notamment les industriels, les commerçants, les autorités administratives et territoriales, les forces de défense et de sécurité pour les sensibiliser sur les nouvelles dispositions de la loi.
’’A ce jour, ces saisies à incinérer ne concernent que la région de Dakar. Plus de 10 contrevenants sanctionnés et des opérations effectuées sur 80 commerçants ou industriels’’, a-t-il précisé.
D’après lui, ’’des dispositions sont en train d’être prises pour ramasser et évacuer tout ce stock existant au niveau des régions et ainsi procéder à leur destruction’’.
A propos de la résistance observée dans la commercialisation du plastique prohibé, M. Guissé a assuré que des opérations de sensibilisation et de contrôle ’’vont toujours se faire, en rapport avec les forces de défense et de sécurité et les services techniques déconcentrés de l’Etat’’.
Après l’étape de la SOCOCIM, la délégation accompagnée de la Brigade environnementale et des forces de sécurité a fait une descente aux marchés Sandaga et Tilène pour des séances de sensibilisation.
Ils ont distribué des sachets en papier aux commerçants, vendeurs au détail et passants, en vue de sensibiliser sur les méfaits du plastique prohibé. Par conséquent, des échanges de produits ont été faits, séance tenante avec ces citoyens qui concèdent et adhèrent à cette mesure d’interdiction.
Source : APS