« Nomadland » de Chloé Zhao rafle les récompenses les plus prestigieuses aux Oscars

Date:

"Nomadland" de Chloé Zhao rafle les récompenses les plus prestigieuses aux Oscars
« Nomadland » de Chloé Zhao rafle les récompenses les plus prestigieuses aux Oscars

Chloé Zhao a reçu, dimanche à Los Angeles, l’Oscar du meilleur réalisateur pour son film « Nomadland », un road movie unique en son genre, qui a aussi été sacré meilleur film. Frances McDormand s’est vu décerner le prix de meilleure actrice.

Sans surprise, le favori « Nomadland » a reçu trois des plus prestigieux prix lors de la 93e cérémonie des Oscars. La chinoise Chloé Zhao est ainsi devenue, dimanche 25 avril, la première cinéaste non blanche à remporter le prix du meilleur réalisateur. Son long-métrage a également remporté le prix du meilleur film, tant convoité, et celui de la meilleure actrice.

La cérémonie la plus suivie d’Hollywood se tient exceptionnellement cette année dans une gare historique du centre de Los Angeles accueillant les stars en lice, qui, pour beaucoup, ont foulé un tapis rouge pour la première fois depuis le début de la pandémie.

La soirée des Oscars est ouverte

Dans son discours d’introduction, l’actrice et réalisatrice « Regina King a évoqué les violences policières, les difficultés de cette année avec la pandémie, mais elle a surtout parlé de comment l’amour du cinéma permet de surmonter tout cela », rappelle Loïc Pialat, correspondant pour France 24 à Los Angeles.
Chloe Zhao entre dans l’histoire.

Chloé Zhao a reçu l’Oscar du meilleur réalisateur pour son film « Nomadland », qui raconte l’histoire d’Américains âgés vivant sur les routes après avoir tout perdu lors de la crise financière. Seule une autre femme avait reçu ce prix convoité, Kathryn Bigelow en 2010 pour « Démineurs ».

Chloe Zhao devient la première femme d’origine asiatique à remporter l’Oscar de la meilleure réalisation

« Quel voyage incroyable et unique nous avons fait ensemble », a lancé la réalisatrice née en Chine, dont les acteurs dans le film sont pour beaucoup des amateurs jouant leur propre rôle de nomades modernes.

Le long-métrage a également reçu le prix de meilleur film, récompense suprême d’Hollywood.

La comédienne américaine Frances McDormand a, de son côté, complété le palmarès avec l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle de veuve sillonnant les routes des États-Unis dans « Nomadland ». C’est la troisième statuette glanée par l’actrice de 63 ans, qui rejoint ainsi un club très fermé, qui ne compte que sept membres, elle comprise.

Deux acteurs de couleur sacrés

Après des années de controverse sur la composition de l’Académie des Oscars, jugée trop blanche et trop masculine pour représenter l’ensemble de la société, deux acteurs de couleur ont été sacrés.

L’acteur britannique Daniel Kaluuya, favori, a remporté l’Oscar du meilleur second rôle masculin grâce à son rôle dans « Judas and the Black Messiah ». Le film a également reçu la récompense de la meilleure chanson originale.

La comédienne sud-coréenne Youn Yuh-jung a, elle, remporté l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour son rôle de grand-mère expatriée dans « Minari ». C’est une consécration pour cette actrice de 73 ans dont la carrière s’étale sur cinq décennies et qui s’est un temps retirée du cinéma avant de revenir par la télévision, puis sur grand écran. Ce drame familial est le deuxième film en sud-coréen à remporter un Oscar, après le triomphe l’an passé de « Parasite », couronné notamment meilleur film.

Yuh-Jung Youn, meilleur second rôle féminin

Les Français récompensés

Le prix du meilleur scénario adapté a été attribué à Christopher Hampton et Florian Zeller pour « The Father », qu’il a également réalisé et qui est tiré d’une de ses pièces de théâtre. Auteur français le plus joué au monde, Florian Zeller, dont c’est le premier long-métrage, a expliqué en recevant son prix en direct via satellite depuis Paris avoir « écrit ce scénario pour Anthony Hopkins », « le plus grand acteur vivant » selon lui.

L’acteur a d’ailleurs emporté la statuette de meilleur acteur. À 83 ans, il devient l’acteur le plus âgé à recevoir ce prix.

Un autre Français, Nicolas Becker, a été reconnu par l’Académie avec l’Oscar du meilleur son sur « Sound of Metal », qui dépeint un batteur de heavy metal perdant l’audition. La France a reçu un troisième Oscar avec un prix pour le documentaire « Colette », consacrée à une Colette Marin-Catherine, une femme de 90 ans qui fut membre de la résistance sous l’Occupation nazie.

Déception pour Netflix

Même si elle repart avec sept récompenses au total, la plateforme Netflix a en revanche subi une nouvelle déception dimanche dans les catégories majeures, malgré plusieurs films qui abordaient des thèmes pourtant d’une actualité brûlante.

Chadwick Boseman et Viola Davis ont échoué avec « Le Blues de Ma Rainey » et son évocation des discriminations raciales dans le Chicago des années 1920 tout comme « Les Sept de Chicago », qui revisite la répression policière et judiciaire ayant suivi les manifestations contre la guerre du Vietnam en 1968.

Ode en noir et blanc à Hollywood, le film « Mank », nommé 10 fois, repart avec deux statuettes : la meilleure photographie (Erik Messerschmidt) et les meilleurs décors (Donald Graham Burt et Jan Pascale).

Le résumé de la semaine
France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m’abonne

>>> À lire sur France 24, Oscars 2021 : le streaming va-t-il remplacer les salles de cinéma ?

Le prix du meilleur scénario original a été décerné à Emerald Fennell pour « Promising Young Woman », thriller féministe inspiré par le mouvement #MeToo. Elle est la première femme à remporter cette statuette depuis 2008.

Sans surprise, « Drunk », ode poignante à la vie à travers une improbable et dangereuse expérience alcoolisée, a été sacré meilleur film étranger. En recevant son prix, le metteur en scène Thomas Vinterberg, en larmes, a évoqué sa fille, dont la mort au début du tournage a failli mettre un terme au projet.

« Soul » a remporté l’Oscar du meilleur film d’animation et de la meilleure musique de film. La fable onirique des studios Pixar relate les tribulations entre la vie et la mort de Joe Gardner, modeste professeur de musique new-yorkais qui souhaite devenir jazzman auprès des plus grandes stars.

Source : France 24

+ Populaires

Articles similaires
Related

Penser la ville par le paysage

https://www.youtube.com/watch?v=02cJmVd6oUE

LES MENSONGES ET LA HAINE DES OCCIDENTAUX MIS A NU

Par Cheikh Oumar TALL L’occident, particulièrement la France et les...

Burkina Faso : La devise « La patrie ou la mort, nous vaincrons » officiellement restaurée

Par: Harouna NEYA - Seneweb.com | 22 novembre, 2024  Burkina Faso : La devise...

Le conflit en Ukraine a pris un « caractère mondial », affirme Poutine

 22 novembre, 2024    Le président russe Vladimir Poutine a estimé...
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit
Share with your friends










Submit