Impact de la Covid-19 sur le monde du travail : Idrissa Diabira livre les chiffres

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Idrissa DIABIRA - CEO de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME)
Idrissa DIABIRA – CEO de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME)

Un an après son apparition au Sénégal, la Covid-19 continue d’impacter durement le monde du travail, notamment les petites et moyennes entreprises. En attestent les chiffres de l’étude commise par l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) et réalisée sur 830 entreprises.

Selon le directeur général de l’Adepme, Idrissa Diabira, qui dévoile les résultats de cette étude qui date de mai 2020, «sur 830 entreprises de l’ensemble des régions du Sénégal qui se sont prêtées au jeu, 90 % d’entre elles estimaient avoir été impactées ou très fortement impactées par la Covid-19 et les mesures mises en place pour réduire la propagation du virus».

Les pertes en termes de chiffre d’affaires donnent le tournis. D’après Idrissa Diabira, «c’était des pertes de 30 à 50 % pour les (entreprises) impactées et de 60 à 100 % pour les très impactées». Et «44 % des entreprises qui ont répondu, avaient dû cesser leurs activités pour faire face à cette crise», révèle le Dg de l’Adepme sur le plateau de l’émission «Objection» de ce dimanche sur Sud Fm.

Revenant sur les effets de la pandémie qui sévit dans le monde entier depuis plus d’un an, Diabira fait constater que «la crise de la Covid-19, c’est avant tout une crise du travail». «On l’a vu aux quatre coins du monde : l’offre et la demande se sont trouvées altérées. Les effets sur le monde du travail sont désastreux, pour ne pas dire cataclysmiques. La plupart des crises étaient des crises où le secteur informel était souvent un secteur-refuge : la dévaluation, la crise de la grippe aviaire, les crises financières. Globalement, elles n’affectaient pas autant le secteur informel qui s’est développé ces 30 dernières années», analyse-t-il.

Alors que, ajoute-t-il, «cette crise, elle est absolument globale. Les acteurs productifs formels sont impactés, ceux informels le sont autant. Les mesures qui ont été prises pour essayer de réduire la propagation de la crise, globalement, ont eu des effets désastreux sur l’économie».

D’ailleurs, explique Idrissa Diabira, «certains économistes, pour parler de cette crise, évoquent un trilemme, un triangle d’impossibilités. Comment préserver en même temps la question de la santé, celle de la liberté de déplacement et celle économique ? On se rend compte que c’est quasiment impossible».

Pour sa part, le Sénégal tente de redresser la pente, avec son plan de relance de l’économie.

source : Seneweb

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