Après une décennie d’absence, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est autorisé à rentrer dans son pays le 17 juin, a annoncé, lundi à Abidjan, Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien.
« Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin », a déclaré, lundi 31 mai, Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par l’ancien président.
Depuis son acquittement en mars de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), ce retour de l’ex-président ivoirien était attendu avec de plus en plus d’impatience par ses partisans. Assoa Adou a fait cette annonce lors d’une cérémonie tenue le jour des 76 ans de Laurent Gbagbo, né le 31 mai 1945.
Début avril, le président Alassane Ouattara avait donné son feu vert au retour de son principal rival à la présidentielle de 2010. Sa victoire avait alors été contestée par Laurent Gbagbo. La crise post-électorale avait provoqué une crise violente qui a fait quelque 3 000 morts.
Arrêté en avril 2011 à Abidjan, Laurent Gbagbo avait dans un premier temps été détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire avant d’être transféré dans une cellule de la Cour pénale internationale, qui l’a finalement acquitté au terme d’une longue procédure judiciaire.
Depuis son acquittement, Laurent Gbagbo vivait à Bruxelles, d’où il avait annoncé à plusieurs reprises son intention de rentrer « bientôt ».
Ce retour est un signe fort de la décrispation de la vie politique ivoirienne depuis les dernières législatives de mars, qui se sont déroulées dans le calme et auxquelles avaient décidé de participer les grands partis d’opposition, dont le FPI, qui boycottait tous les scrutins depuis dix ans.
Avec AFP