SOUVENONS-NOUS DE : NDARY LO

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SOUVENONS-NOUS DE : NDARY LO
Né en 1961 à Tivaouane, Ndary LO a passé son enfance dans la région de Thiès. Il vit et travaille à Rufisque dans la banlieue de Dakar au Sénégal. Après des études d’anglais, il suit une formation à l’École nationale des beaux-arts de Dakar et très vite il expose en tant que sculpteur plasticien.
Depuis 1992, Ndary LO a engagé une recherche autour de l’Homme avec comme matériau de base le fer. Ses « Hommes qui marchent », longues silhouettes métalliques, ses femmes élancées aux visages flous, et ses ventres en ferrailles remplis de têtes de poupées, en font le lauréat de nombreux prix.
Ndary LO remporte en 2002 le Grand Prix Léopold Sédar SENGHOR de la Biennale des arts plastiques africains contemporains à Dakar avec son installation intitulée « la longue marche du changement ». La même année, l’artiste reçoit la distinction de « Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres » de la République française.
Lors de la huitième Biennale de Dakar (Dak’Art 2008), Ndary LO présente une installation intitulée La Muraille verte et remporte le Grand Prix Léopold Sédar SENGHOR – une distinction dotée de 5 millions de francs CFA, qu’il partage avec son compatriote Hadji Mansour CISS.
Celui que l’on surnomme « le dompteur de fer » est exposé au Palais des Papes, à Avignon, du 19 Mai 2017 au 14 Janvier 2018.
Ndary Lo s’est lancé dans l’art comme on entre en religion, avec une foi qui déplace les montagnes. Dans ses premiers travaux, il récupère des ossements, des têtes de poupée et des capsules en plastique multicolores. Avant d’opter presque exclusivement pour le fer à béton. « Il ne récupérait pas par économie, ou parce qu’il ne saurait pas quoi prendre, mais pour donner une nouvelle vie à un objet qui a déjà servi », précise son galeriste parisien Sitor SENGHOR. Ses premières sculptures, qui représentent des familles de marcheurs élancés et filiformes, ne sont pas sans rappeler les bronzes du sculpteur suisse Alberto GIACOMETTI, dont le célèbre Homme qui marche. Un motif apparaît souvent dans son travail : l’arbre, symbole de vie et de lutte contre la désertification. En 2008, il réalise La Muraille verte, dense forêt métallique qui remporte le Grand Prix de la Biennale de Dakar. Les branches de ses arbres se terminent parfois par des mains, allégorie d’une humanité qui doit puiser dans ses racines. Autre constante, les bras ouverts, geste qui évoque à la fois la prière et le remerciement. Un exemple monumental issu de la collection Blachère est actuellement exposé sur le parvis du Palais des papes, en Avignon, dans le cadre de l’exposition « Les éclaireurs ». Toujours aux aguets malgré la maladie, le sculpteur a supervisé jusqu’au bout un catalogue que prépare la galerie Sitor avec l’association des amis de Ndary LO. « Il s’enflammait même sur son lit d’hôpital, on pouvait discuter à bâtons rompus sur les textes du catalogue, confie Sitor SENGHOR. Il était vigilant, veillant à ce qu’il n’y ait pas de malentendu autour de son travail. »L’une de ses dernières œuvres représentait un groupe de marcheurs soudés, signe d’une Afrique en marche, optimiste, résolue, combative. Comme lui.
Au terme d’une longue maladie, Ndary LO est mort le 8 Juin 2017 à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon.

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