Le tourisme international est sans doute le secteur le plus impacté par les conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19 durement ressenties dans le monde entier.
Selon un rapport conjoint publié ce mercredi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT), l’effondrement du tourisme international dû à la pandémie de Covid-19 pourrait entraîner une perte de plus de 4 000 milliards de dollars pour l’économie mondiale sur les années 2020 et 2021.
«Au niveau mondial, le coup porté au tourisme international par la Covid-19 a entraîné une perte de PIB de plus de 4 000 milliards de dollars, uniquement pour les années 2020 et 2021», estime le rapport de la CNUCED, repris par RFI.
Selon les experts de la CNUCED, l’horizon est d’autant plus bouché qu’ils ne s’attendent pas à retrouver l’affluence habituelle avant 2023, «voire plus tard».
Pire encore, selon eux, en termes de flux, on est retourné aux années 1980. «Aujourd’hui, le tourisme international ressemble à celui d’il y a 30 ans. C’est comme si nous étions dans les années 1980, en termes de flux», fait constater Zoritsa Urosevic de l’OMT.
En effet, selon les chiffres, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a diminué de 74 % en 2020, par rapport à 2019. Le début de l’année 2020 a été encore plus sombre, détaille la CNUCED avec une chute estimée à 88 % par rapport à la période pré-pandémique.
La vaccination, l’unique solution
Pour une reprise optimale du tourisme, les auteurs du rapport estiment que la vaccination reste, à ce jour, la seule solution et lance un appel à une distribution massive de vaccins contre la Covid-19 à l’échelle mondiale. Il faudra alors gommer les disparités notées dans l’accès aux vaccins avec moins de 1 % de la population vaccinée dans certains pays et plus de 60 % dans d’autres.
«Le monde a besoin d’un effort global en faveur de la vaccination, qui permettra de protéger les travailleurs, d’atténuer les dommages sociaux et de prendre des décisions stratégiques concernant le tourisme, en tenant compte des changements structurels potentiels», souligne la secrétaire générale par intérim de la CNUCED, Isabelle Durant.
source : Seneweb