Pr. Moussa Seydi : «Nous avons un problème d’oxygène au niveau des Cte, et cela peut être fatal aux malades»

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Pr. Moussa Seydi : «Nous avons un problème d’oxygène au niveau des Cte, et cela peut être fatal aux malades»

Le chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, Professeur Moussa Seydi, a pris part, ce vendredi 2 juillet, à la réunion du ministère de la Santé avec le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) au siège du comité. Ce, pour réfléchir sur les stratégies à déployer pour freiner la hausse des cas de Covid-19.

S’exprimant sur les cas graves, l’expert médical a déclaré que trois lits ont été donnés aux réanimateurs dans les centres de traitement des épidémies (Cte). Mais compte tenu du fait qu’ils ont besoin d’utiliser 35 à 60 litres d’oxygène par minute, «nous avons un problème d’oxygène au niveau des Cte, et cela peut être fatal pour les malades».

«Je le dis depuis plusieurs mois : un Cte ne doit pas avoir une seule centrale d’oxygène. Il faut toujours deux centrales d’oxygène. Au niveau du Service des maladies infectieuses, nous en avons trois plus un back-up pour les bouteilles d’oxygène. Parce qu’une centrale peut tomber en panne et là, nous pouvons perdre des malades», a expliqué le Pr Seydi.

Il fait remarquer que «perdre une vie humaine que l’on pouvait sauver n’est pas quelque chose de banal. Il faut qu’on veille à cette qualité d’oxygène. Il y a très souvent des pannes d’oxygène et ce n’est pas seulement à Fann. C’est arrivé à Dalal Jamm et ailleurs. Il faut absolument et de manière définitive régler ces problèmes d’oxygène qui peuvent exister durant la prise en charge».

Par ailleurs, le chef du Service des maladies infectieuses soutient qu’il y a aussi le problème des examens paracliniques. «Je pense qu’il faut que le ministère aide les hôpitaux à gérer le problème de certains examens paracliniques. Par exemple, le scanner de l’hôpital Fann avait fait l’effort de le faire gratuitement pour un patient de Covid qui en avait besoin. Mais depuis quelque temps, on demande aux patients de payer», déplore-t-il.

Avant de poursuivre : «Si le patient est suspecté d’une embolie pulmonaire, c’est une urgence. Il faut que le malade paie. S’il ne paie pas, cela pose un problème pour la prise en charge des urgences. Le ministère devrait appuyer les hôpitaux pour qu’ils puissent fournir des examens à leurs patients.»

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