Face à la hausse des cas de coronavirus notés ces dernières semaines, le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a organisé une réunion avec le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) au siège de ce département ministériel. Au sortir de cette rencontre, le directeur de la Prévention, Docteur El Hadj Mamadou Ndiaye, a fait le bilan de la campagne de vaccination. Toutefois, il a donné des assurances sur la disponibilité prochaine des produits.
«Les directives actuelles du programme, depuis quelques semaines, c’est de vacciner toutes les personnes âgées d’au moins 18 ans. Depuis qu’on est arrivé avec les premières doses avec le personnel de santé de première ligne, des sujets âgés ou ceux qui ont des comorbidités, on a glissé les personnes âgées d’au moins 18 ans. Surtout aussi de ne pas réserver une deuxième dose, sauf pour le Sinopharm que nous approvisionnons de manière séquentielle, parce que nous ne sommes pas sûrs de pouvoir procurer des doses supplémentaires.
«Pour le Sinopharm, on fait première et deuxième dose. Mais pour le vaccin d’Astrazeneca, on a dit de donner toutes les doses, sans réserver une seconde, parce qu’il y avait des doses qui risquaient de périmer et nous avons des engagements ferme au niveau de Covax. Ce, pour que l’ensemble des vaccins qui sont annoncés sur le plan par rapport à Astrazeneca nous parviennent. Donc, puisqu’il n’y avait pas d’intervalle maximum, c’est l’intervalle minimum qui est requis de vacciner tout le monde.»
«Nous avons reçu 384 000 doses de Sinopharm et 623 800 doses d’Astrazeneca»
«Nous avons reçu 384 000 doses de Sinopharm et 623 800 doses d’Astrazeneca. La consommation globale du pays est autour de 64 %. Le problème actuel est celui de la communication. Il faut mettre l’accent sur la communication, mais qu’on ait également plus de vaccins. C’était prévisible. L’initiative Covax dans le monde avait dit que pour cette année 2021, il ne faut pas être ambitieux. Il faudra être autour de 20 %. Parce que compte tenu de la tension mondiale, il sera difficile de disposer suffisamment de vaccins.
«Néanmoins, il faudra faire une communication tous azimuts pour vaincre les rumeurs et stimuler la demande pour que les gens acceptent de se faire vacciner. Ces doses qu’on a reçues, dans une campagne normale, on les épuise en trois jours. Les gens sont en train de se faire vacciner. C’est très lent, parce que la communication et les rumeurs n’ont pas permis de le faire.»
«Les populations commencent un peu à se réveiller pour demander le vaccin»
«Les populations commencent un peu à se réveiller pour demander le vaccin. On voit que, par exemple, à Dakar, il n’y a pas de vaccins ; Thiès presque. Donc, actuellement, il n’y a presque pas de vaccins. On peut dire qu’on est en tension de vaccins. C’est ce qui est normal, compte tenu de ce que nous avons en termes de vaccins. Pour trouver la solution, il faudra que nous prenions en compte un plan de communication qui permet l’ensemble des aspects positifs par rapport à la vaccination. Cette communication doit être adossée au plan élaboré avec les structures opérationnelles, notamment les districts et les régions. Il faudra un plan de communication, mais également le déploiement des stratégies de vaccination que les gens connaissent très bien. C’est-à-dire se déplacer vers les populations. C’est comme cela qu’on atteint les cibles, mais ces plans doivent être financés. Parce qu’on aura beau faire de la communication, si les gens n’ont pas suffisamment de moyens pour se déplacer, il n’y aura pas suffisamment de résultats.»
«Nous attendons près de 8 millions de doses de vaccin axées sur Astrazeneca»
«Nous attendons près de 8 millions de doses de vaccin axées sur Astrazeneca essentiellement, mais que l’Initiative Covax est en partenariat avec plusieurs structures. Donc, nous pourrons avoir plusieurs types de vaccin : Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson. C’est une possibilité, puisque l’initiative Covax dote les pays en fonction des doses qu’ils pourront avoir. C’est des possibilités qui sont annoncées. En ce qui concerne Johnson et Johnson, nous avons passé une commande avec l’Union africaine notamment, avec l’appui de la Banque mondiale. Nous aurons 3 997 doses, dont les premières livraisons nous parviendrons dans le mois d’août. Pour ce qui est de l’Astrazeneca, il y a un retard. Peut-être au mois de juillet, on aura certaines doses. J’ai adressé une correspondance à Gavi ; ils avaient demandé si on est intéressé par Moderna. Nous avons donné une réponse favorable, en sachant qu’il n’y a plus de contraintes de chambres froides.»
source : Seneweb