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Il les considère comme «des gansgters». A l’occasion de la conférence de presse du jury, Spike Lee s’est montré ce mardi très virulent à l’encontre de la politique du président russe Vladimir Poutine et de son homologue brésilien Jair Bolsonaro. Le réalisateur engagé a exprimé son soutien à la communauté afro-américaine.
Dès les premières minutes de présentation, le cinéaste new-yorkais, casquette noire siglée «1619» sur la tête, en référence à l’année d’arrivée des premiers esclaves aux Etats-Unis, est revenu sur le sort des Noirs aux Etats-Unis, un thème qu’il n’a cessé d’explorer dans ses films, notamment «Do The Right Thing».
Plus de trente ans après sa présentation sur la Croisette, «on aurait pu croire que les personnes noires auraient arrêté d’être traquées comme des animaux», a déclaré le président du jury – premier réalisateur noir à ce poste -, avant de citer George Floyd qui été lynché et tué par des policiers le 25 mai 2020 aux Etats-Unis.
Après avoir discuté de la situation des manifestants LGBT en Géorgie avec une journaliste, Spike Lee a affirmé que le monde entier était régi par «des gangsters (qui) n’ont pas de morale ni de scrupules», surnommant l’ancien président américain Donald Trump l’«agent orange». Le réalisateur brésilien et membre du jury, Kleber Mendonça Filho, a également vivement critiqué la politique de son gouvernement face à la pandémie et son «mépris pour la culture». Le jury, majoritairement féminin, est également revenu sur la question de la place des femmes dans le cinéma, un sujet qui reste brûlant.