WIMBLEDON – C’est fait ! Novak Djokovic a remonté un handicap d’un set pour dominer Matteo Berrettini en finale du tournoi londonien (6-7, 6-4, 6-4, 6-3). C’est la sixième fois que le Serbe remporte Wimbledon mais c’est surtout le 20e sacre en Grand Chelem de sa carrière. Il est désormais co-détenteur du record en la matière en compagnie de Roger Federer et Rafael Nadal.
Novak Djokovic après son sacre à Wimbledon
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Novak Djokovic entre à son tour dans l’histoire. En s’imposant face à Matteo Berrettini (6-7, 6-4, 6-4, 6-3) au terme d’une finale de 3h24, le Serbe rejoint Roger Federer et Rafael Nadal au sommet de la hiérarchie du nombre de titres en Grand Chelem. Le voilà à la tête d’un capital de 20 Majeurs, comme ses deux rivaux, avec, en ligne de mire, l’US Open à la fin du mois d’août. Pour sa première finale en Grand Chelem, Berrettini n’a pas démérité mais a montré trop d’inconstance pour faire plier le numéro un mondial.
WIMBLEDON
DJOKOVIC À UN PAS DE L’HISTOIRE, BERRETTINI À UNE MARCHE DE LA GLOIRE
Face au poids de l’histoire qu’il pouvait écrire, le Serbe a montré des signes de tension inattendus. Au service sur le premier jeu, il a commis deux doubles fautes et a offert une balle de break à Berrettini. Il a su la sauver d’un service gagnant. Il s’est ensuite retrouvé à 0/30 sur son jeu de service suivant avant de s’en sortir à nouveau. Preuve que l’on peut être tendu même lorsqu’on a déjà gagné cinq titres à Londres et que l’on joue contre un novice à ce niveau. Djokovic s’est libéré plus vite que son adversaire et a réalisé le premier break pour mener 3-1. À ce moment-là, le coup droit de l’Italien toussotait encore.
BERRETTINI A FAIT DOUTER DJOKOVIC
Mais à 5-2, alors que la perspective d’une finale à sens unique pointait le bout de son nez, Matteo Berrettini a bataillé pendant plus de dix minutes pour tenir sa mise en jeu tout en écartant une balle de set au passage. Un jeu qui aura eu le mérite de le lancer enfin dans sa finale. Son coup droit retrouvait toute sa puissance et mettait à mal la défense de Djokovic pour un débreak imprévu quand le numéro un mondial servait pour le set (5-4). Plus solide dans le tie-break, chose rare face au Serbe, Berrettini a empoché le premier set au bout de 70 minutes (6-7).
Mais on sait depuis un moment que Djokovic n’est jamais aussi bon que quand il est mené. Alors il a démarré ce deuxième set pied au plancher pour prendre deux breaks d’avance (4-0). Le deuxième ne fut pas de trop puisqu’il a encore flanché au moment de conclure à 5-2 avant d’obtenir trois balles de set sur le service de l’Italien. C’est donc en servant à 5-4 qu’il a pu remporter sa première manche dans cette finale (6-4, 43 minutes). Définitivement lancé dans cette finale, le numéro un mondial n’a plus perdu son service de la rencontre malgré les quelques opportunités en faveur de Berrettini.
Novak Djokovic en finale de Wimbledon 2021
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UN CENTRE COURT À L’ACCENT ITALIEN
Face aux ‘ »Matteo »’ qui descendaient avec ferveur des tribunes du Centre Court, le Serbe s’est agacé avant de provoquer le public dont la majorité ne supportera probablement plus l’Italie dans la soirée. Plus qu’un amour inconditionnel envers Berrettini, c’est probablement plus celui qu’il porte à Federer (voire à Nadal) qui a poussé le Centre Court à soutenir l’Italien lors de cette finale. Car voilà désormais les trois plus grands joueurs de l’histoire à vingt titres en Grand Chelem chacun. Une performance saluée par le maître des lieux lui-même.
Un dernier frisson a parcouru les tribunes pendant la balle de match lorsqu’un slice de revers rasant de Berrettini a effleuré la bande du filet avant que le suivant ne s’y arrête. 6-4, 6-3 en 1h31 pour les deux derniers sets et l’Histoire s’écrivait dans le Temple du tennis. Son sixième titre à Wimbledon, ajouté à ses neuf Open d’Australie, deux Roland Garros et trois US Open, l’amène à son tour tout en haut du classement des titres en Grand Chelem. Mais Novak Djokovic n’a pas envie de s’arrêter là. Il brigue désormais un 21e titre à l’US Open pour réaliser le premier Grand Chelem calendaire depuis Rod Laver en 1969. Avant New York, sa route passera peut-être par Tokyo et les Jeux Olympiques pour un « Golden Slam » inédit chez les hommes.