En possession d’un volumineux rapport Top confidentiel de 200 Pages, Confidentiel Afrique étale les derniers soubresauts poignants et révulsant sur fond de basses manœuvres et de pratiques malsaines qui minent l’organisation onusienne basée à Genève en charge de la santé de plus de 7 milliards d’humains de la planète. Ce grand malaise qui frappe de plein fouet les brillants hauts cadres africains de l’establishment, met en lumière cette vaste cabale aux allures de chasse aux sorcières lancée par des lobbies occidentaux ( anglais, australiens, canadiens et français) qui tiennent à isoler les éminents cadres et saborder la reconduction de l’Ethiopien Tedros à la tête de l’OMS. Confidentiel Afrique publie le premier jet de la Série d’Enquête exclusive.
Les cadres africains de l’Organisation mondiale de la Santé s’érigent en ‘’boucliers’’ qui exigent un Autre Regard sur les Urgences Onusiennes en Afrique.
Les faits remontent à la mission réussie avec brio des experts fonctionnaires africains de l’organisation en République Démocratique du Congo (RDC).
La dixième Épidémie d’Ébola en RDC a réveillé les instincts de fonctionnaires occidentaux de la maison pour saborder cette prestigieuse et salutaire mission de la part de l’équipe des experts africains en RDC.
RDC, l’épisode qui déclenche le vaste complot anti-africain
La dixième épidémie de la maladie à virus Ébola a fait couler beaucoup d’encre durant toute la période de crise et depuis la déclaration de sa fin le 25 Juin 2020. Pour mémoire, l’ancien Directeur de CDC-US avait prédit que cette épidémie ne serait jamais contrôlée.
En effet, il s’agit d’une épidémie de tous les records : la plus grosse épidémie qu’ait connue la RDC avec 3 470 cas et 2 287 décès (66%) dont 171 agents de santé infectés (5%). C’est également la deuxième plus grosse épidémie d’Ébola au monde après celle de l’Afrique de l’Ouest (2013-2016) qui avait totalisée 28 646 cas et 11 323 décès dans 10 paysdont principalement la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée avec à eux seuls 28 610 cas (98,87%) et 11 308 décès (99,87%).
La dixième épidémie de la Maladie à Virus Ebola (MVE) en RDC fait suite à la neuvième qui a eu lieu dans la province de l’Équateur de Mai à Juillet 2018 et a été gérée avec succès grâce à l’introduction des innovations que sont les vaccins et les thérapeutiques à usage ( en expérimentation à large envergure).
Ces deux épidémies constituaient pour l’OMS un test majeur après l’expérience difficile de l’Afrique de l’Ouest et la réforme du programme des urgences. En effet, après la réforme du programme des urgences, la dixième épidémie de MVE a été un véritable challenge pour l’OMS par son ampleur et sa complexité.
Cette épidémie a impliqué une réponse rapide avec un déploiement d’experts, d’intrants et un appui logistique selon le principe du « No Regret Policy » (Politique de non-regret) qui implique une large délégation d’autorité sur le terrain selon le IMS (Système de Gestion des incidents avec l’IM (Incident Manager) et des Coordinateurs terrain), le comblement de toute lacune en appui aux autorités nationales et aux partenaires, pour un contrôle rapide de toute épidémie. En d’autres termes le principe du « No Regret Policy » (Politique de non-regret) impose de tout mettre en œuvre pour le contrôle de l’épidémie en conformité avec lesprocédures d’urgences de l’OMS et le cadre de réponse aux urgences de l’OMS (ERF).
Pour l’OMS l’erreur n’était pas permise. Comme de valeureux soldats, l’équipe qui a géré avec succès la 9ème épidémie dans la province de l’Équateur a été déployée pour une opération qui va se révéler être un véritable succès, malgré les difficultés et la complexité des situations sur le terrain avec le profond traumatisme subis par les soignants et autres opérationnels dont certains restent marqués à vie. A titre d’illustration, un des « stress conseillers » (Conseiller pour la gestion des stress) dont nous tairons l’identité est lui-même sorti de l’opération pour toujours et en est resté affecté jusqu’à ce jour…).
Bien que le cadre de réponse des urgences et la réforme du programme des urgences de l’OMS aient été adoptées par les États membres avec le concept du No Regret Policy, ce dernier semble avoir disparu avec la fin de l’épidémie. Depuis lors des déluges d’accusations de toutes sortes pleuvent sur les valeureux soldats africains au chaudron sanitaire en RDC qui ont relevé le défi, consistant à mettre fin à la dixième épidémie de Maladie à Virus Ebola au péril de leurs vies, alors que les ex démurges de l’Organisation qui tenaient coûte que coûte au statu-quo travaillaient eux dans les bureaux douillets du Palais de verre de Genève et du Palais des Nations de New York. Ces fonctionnaires officiant à l’OMS sont la plupart ressortissants de l’Angleterre, de la France, de l’Australie et du Canada. Leur modus operandi est de gripper le nouveau Système qui faisait son premier test en grandeur nature.
Dixième épidémie mondiale à virus Ebola, la MVE-10 dans l’Est de la RDC était la première dans cette région du Congo, théâtre de conflits armés avec la présence de plusieurs groupes armés et milices communautaires. C’est dans cet environnement caractérisé par une très forte densité humaine, une mobilité importante de la population de part et d’autre des frontières avec les neuf pays de la région, un système de santé totalement délabré ne disposant d’aucune expérience de la prise en charge d’une telle maladie, ni de l’expertise des nouveaux outils thérapeutiques et de prévention que vont intervenir une équipe de valeureux médecins, paramédicaux, communicateurs et autres professionnels africains prompts à donner leurs vies pour sauver d’autres vies. En effet, malgré la présence dans la province de l’Est (Nord-Kivu, Sud Kivu et l’Ituri, …) des différentes missions des Nations-Unies depuis 1990 (MONUC puis MONUSCO depuis 2010), l’instabilité chronique et les cycles de déplacement de populations n’ont pas pu être maîtriser. Ainsi, en 2020, pour un total de personnes nouvellement déplacées de 5.268 millions en RDC, on note un total de 2.2 millions dans le Nord Kivu (41,76%) du fait des groupes armés très violents, des conflits de tous types, des meurtres réguliers par armes blanches (Machettes), des viols et des pillages.
Selon le rapport en notre possession, l’organisation Insecurity insight du 1er Aout 2018 à fin Juin 2020, il y’a eu 483 attaques recensées contre l’opération de la Réponse Ébola avec 49 incendies de structures de santé dont Le Centre de Traitement Ébola CTE de Médecin Sans frontière MSF qui a été brulé tout en déplorant la mort d’un policier.
Antonio Guterres saisi et alerté en 2018 par correspondance officielle écrite par les hauts cadres africains du système
La réponse à l’épidémie à MVE dans un contexte difficile avec un niveau de stress très élevé sans personnel local expérimenté et qui exige l’application de protocole strict (nouveaux vaccins et médicaments) a nécessité un déploiement des équipes multidisciplinaires essentiellement composées d’africains dans les points chaud (Hot-Spots).
Dans cette situation un groupe d’experts africains de l’OMS déterminés à aider les populations à arrêter l’épidémie, a travaillé sans relâche, renonçant à leurs congés pour éviter de casser l’élan et répondre aux pics. Pour ces experts africains qui ont eu à combattre l’épidémie en Afrique de l’Ouest, la maîtrise des protocoles et du contexte qu’un changement brusque pourrait mettre à mal, relever les défis exigeait des choix douloureux au détriment de leurs familles et de leur propre santé pour de nombreux mois dans des zones très hostiles. L’évaluation des risques liés à la MVE-10 effectuée par l’OMS donnait un risque très élevé pour la région avec les 9 pays voisins surtout (Ouganda, Rwanda et le Burundi) à cause de leur proximité avec l’épicentre.
Le travail acharné des équipes a permis d’éviter le scénario de l’Afrique de l’Ouest qui aurait couté la réputation et la survie de l’OMS. Fort des différents succès obtenus sur le terrain et salués par tous, les africains du Système des Nations Unies ont à partir de 2018 revendiqué auprès du Secrétaire Général et des Directeurs Généraux des Institutions membres, de meilleurs positionnements dans les arcanes de décisions et un package plus en adéquation avec les risques des missions effectuées et leurs résultats.
En lieu et place du respect mérité du fait de leurs résultats et de la reconnaissance de leurs sacrifices individuels, des récompenses et promotions, ces africains font l’objet d’accusations de tous genres, de calomnies et de harcèlement moral, d’atteinte à leur honorabilité pour avoir réclamé leurs dûs et dénoncé une nouvelle forme de colonisation qui consiste à mettre de nombreux australiens, canadiens, français et anglais dans les positions les plus lucratives sur le terrain et les moins risqués à Genève, à New York, … aux motifs qu’ils s’occupent des urgences en Afrique.
Clientélisme ambiant, corruption, laxisme et chasse aux sorcières
Alors même que les africains ont dénoncé la cooptation ad´hoc des parents et amis, le clientélisme ambiant, la corruption et le favoritisme chronique dans les recrutements en violation des procédures et en ont appelé sas succès au Secrétaire Général Antonio Guttieres en 2018 pour mettre fin à ces injustices, à l’orientation systématique des projets financés vers des ONG occidentales pour leurs mises en œuvre sur le terrain, la fin de la dixième épidémie Ebola a vu surgir une guérilla orchestrée de l’intérieur même contre l’OMS et les équipes africaines.
Ainsi aujourd’hui, les africains sont accusés de tous les maux, alors même que la mise en place de toutes les activités de réponse a exigé la présence des équipes même dans des zones extrêmement dangereuses (dites rouges) comme Oicha. A titre d’illustration, l’équipe de l’OMS est tombée dans une embuscade dans une des missions vers cette localité. Le contingent Sud-Africain qui a permis d’éviter une tragédie, avait effectué une belle prouesse, lit-on dans le Rapport.
L’OMS, le Ministère de la Santé et certains partenaires ont mis en place 23 coordinations et sous-coordinations fixes avec 7 bases mobiles. L’OMS pour appuyer le gouvernement a embauché et déployé plus de 2 300 staffs tout au long de l’épidémie, entre 600 et 800 staffs présents sur le terrain à la fin de l’épidémie.
L’OMS payait le staff recruté ou déployé par le Ministère et impliqué dans la surveillance épidémiologique, le laboratoire, le centre de traitement, la coordination, la prévention, le contrôle des infections, les enterrements dignes et sécurisés avec la protection civile et la Croix-Rouge, la vaccination, la communication et l’engagement communautaire en collaboration avec l’UNICEF.
L’OMS n’était pas impliqué dans l’embauche des agents communautaires. L’OMS conseillait le Gouvernement sur la stratégie et les besoins et le Ministère s’occupait de la mise en œuvre.
Pour la surveillance notamment le suivi des contacts, les équipes d’investigations, les équipes de recherche active et d’alerte un travail colossale a été accompli :
Bizutage au premier degré
Les acteurs de la réponse sont en colère et déçus par les réactions face aux allégations qui sont bien sûr à condamner mais, qui ne devraient pas jeter l’opprobre sur ces valeureux soldats qui ont sacrifié leur vie et ont pris leur courage à deux mains pour sauver des vies afin d’éviter la propagation de la maladie dans la région et dans le monde. Ils ont révolutionné les urgences sanitaires grâce à la riposte contre Ébola tout en permettant l’homologation de deux (2) vaccins et de deux (2) médicaments.
SUITE DE L’ENQUÊTE à lire demain
Par Hugues DESORMAUX (Confidentiel Afrique)