Le porte-parole du gouvernement s’est dit rarement « plus éloigné » d’une candidature à la présidentielle que celle d’Éric Zemmour, pas encore officielle.
Source AFP
Éric Zemmour ne cache à personne son ambition pour la présidentielle de 2022. Mais dans le camp LREM, on ne semble ni le craindre ni le voir comme un potentiel adversaire. Gabriel Attal a vivement critiqué son programme – qui n’en est pas officiellement un tant qu’il ne s’est pas déclaré candidat – et ses idées dimanche 29 août, dans le Grand Jury/RTL/Le Figaro/LCI. « Éric Zemmour c’est quoi ? C’est la France à genoux, la France rabougrie en permanence, c’est l’esprit de défaite en permanence, on explique que tout va mal, qu’on est un pays où tout dysfonctionne, qui aurait perdu toutes ses valeurs, tout son sens de solidarité, de fraternité, d’égalité », a énuméré le porte-parole du gouvernement.
« Il y a assez peu de candidatures » annoncées ou sur le point de l’être « dont je me sens plus éloigné », a affirmé Gabriel Attal, en précisant qu’il s’exprimait « à titre personnel » sur le polémiste. Insistant sur le défaitisme d’Éric Zemmour, et la tendance qu’il lui prête à croire que tout va mal en France, il a déclaré : « Ce n’est pas du tout ça que je crois » et « cette crise, au contraire, nous a montré que les Français étaient capables d’avoir des trésors d’inventivité, de créativité et de solidarité », a-t-il ajouté, assurant qu’il ne se « retrouverai[t] jamais dans le discours de ceux qui voient tout en noir ». Mais « je n’ai pas à donner des brevets de candidature sérieuse ou pas sérieuse, dangereuse ou pas dangereuse, on est en démocratie » et ce sont « les électeurs qui décideront si une candidature est sérieuse ou pas », a-t-il dit.