Le président américain Joe Biden tient, lundi, une promesse de campagne en acceptant d’accueillir 125 000 réfugiés aux États-Unis sur l’année fiscale 2022, le double par rapport à cette année.
Très critiqué pour sa gestion de la crise migratoire, Joe Biden fait un geste. Les États-Unis accueilleront 125 000 réfugiés en 2022, le double par rapport à cette année, pour « répondre aux besoins générés par les crises humanitaires dans le monde », a annoncé lundi 20 septembre le département d’État américain.
Le président américain Joe Biden avait créé une mini-polémique en avril en refusant d’augmenter le plafond – historiquement bas – de 15 000 réfugiés décidé par son prédécesseur, Donald Trump qui avait fait de la lutte contre l’immigration un des marqueurs de sa présidence.
Face aux critiques de son camp démocrate, Joe Biden avait relevé en mai ce plafond à 62 500 personnes pouvant s’installer sur le territoire avec le statut de réfugié en 2021.
Il tient ainsi une promesse de campagne en doublant ce chiffre pour l’année fiscale 2022, qui commence le 1er octobre, la première année fiscale complète de sa présidence.
Ce programme ne concerne que des réfugiés sélectionnés après plusieurs années d’examens de leurs dossiers par les agences de sécurité et de renseignement américaines dans les camps de l’Organisation des Nations unies (ONU) à travers le monde pour être réinstallés aux États-Unis, essentiellement parmi les plus vulnérables comme les personnes âgées, les veuves et les handicapés. Joe Biden avait souligné en février que le programme protégerait aussi les membres de la communauté LGBT.
Le Canada, première terre d’accueil
L’annonce intervient alors que les États-Unis ont évacué plusieurs dizaines de milliers de civils afghans dans le cadre du retrait militaire américain d’Afghanistan achevé le 30 août.
« Un programme d’admission solide est essentiel pour les intérêts américains en matière de politique étrangère et ses objectifs de sécurité nationale, et reflète les valeurs fondamentales américaines », a indiqué le porte-parole du département d’État Ned Price, dans un communiqué.
Pendant des années, les États-Unis ont accueilli plus de réfugiés que tous les autres pays ensemble, mais le Canada les a dépassés en 2019 en ouvrant la porte à plus de 30 000 réfugiés, selon les chiffres de l’ONU.
Selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés, le nombre de réfugiés, de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, et de demandeurs d’asile a atteint un record de 82,4 millions en 2020.