Dans le livre Élysée confidentiel de Paul Larrouturou et Eliot Blondet, l’ancienne porte-parole du gouvernement se confie sur les nombreux postes qu’Emmanuel Macron lui a proposé, et qu’elle a toujours refusés. Elle s’explique.
Elle n’en voulait plus. Sibeth Ndiaye, l’ancienne porte-parole du gouvernement et conseillère de campagne d’Emmanuel Macron est l’une des nombreuses personnalités à témoigner dans Élysée confidentiel, l’ouvrage sur les coulisses de la présidence depuis 2017 publié par Paul Larrouturou et Eliot Blondet ce 15 septembre chez Flammarion. Et comme les autres témoins cités dans le livre, elle n’est pas avare en confidences. Lorsqu’elle évoque sa relation avec le président, par exemple, et laisse entendre qu’il ne voulait pas la laisser partir du gouvernement, à l’été 2020. Un retour à « la vie civile », mais qui aurait pu ne pas avoir lieu…
« J’ai été un très bon soldat dont le travail était de prendre les balles perdues »
Dans l’ouvrage, cité par Paris Match ce jeudi 23 septembre, elle révèle avoir dit « trois fois non » à Emmanuel Macron, qui lui proposait donc trois postes : le secrétariat d’État à l’Économie sociale et solidaire, à la Citoyenneté, et au Travail. Un triple refus, qu’elle justifie : « Je me sentais en cage. j’avais besoin d’être libre ». Aujourd’hui, elle l’affirme, elle ne regrette rien. « Avec le recul, j’ai été un très bon soldat dont le travail était de prendre les balles perdues », ajoute même Sibeth Ndiaye. Mais pas question pour autant de se montrer rancunière ! Toujours dans Élysée confidentiel, l’ex ministre revient également sur sa relation personnelle avec le chef de l’État, marquée par l’égalité. « Il a mis du temps à s’apercevoir que j’étais une femme, le genre n’est pas déterminant dans ses relations humaines (…) Je me comporte comme un mec, j’aime la baston et les gros mots. Devant moi, il pouvait fumer son gros cigare en partageant des blagues osées. C’était notre manière de plaisanter », se souvient-elle également.
« Il est venu me voir et m’a serrée dans ses bras »
Des souvenirs croustillants, qui n’en effacent pas d’autres, plus émouvants, sur les débuts de leur relation de travail. Elle évoque notamment un épisode, alors qu’elle était sa conseillère à Bercy, en 2014. Repoussée par les responsables de la sécurité, qui ne la connaissaient alors pas, elle estime avoir été victime de racisme. Ce qu’Emmanuel Macron, qui n’a jamais parlé « ni de son sexe ni de sa couleur de peau » avait alors bien compris : « A la fin, il est venu me voir et m’a serrée dans ses bras. Il a compris un truc ce jour-là, et après, il s’est toujours assuré que j’étais présente. »