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
Dégringolade dans les sondages, bras de fer avec le Congrès, crise migratoire et errements de politique étrangère… Huit mois après son entrée en fonctions, l’image du locataire de la Maison-Blanche est écornée.
Aux États-Unis, les sondages montrent en effet une “dégringolade continue de sa cote de popularité”, explique le quotidien. La dernière enquête d’opinion Harvard-Harris pointe même une inversion préocuppante : la cote d’approbation de Joe Biden (46 %) y est dépassée par celle de Donald Trump (48 %).
Un président “âgé et pressé”
Pour le chroniqueur du New York Times Ross Douthat, ce qui a mal tourné pour Joe Biden est “un savant mélange de malchance, de mauvais choix et de faiblesses inhérentes”. Malchance parce que le variant Delta est venu bouleverser sa stratégie de lutte contre la pandémie de Covid-19. Mauvais choix, comme en atteste le retrait d’Afghanistan qui s’est révélé aussi chaotique que sa gestion de la crise migratoire à la frontière sud du pays. Faiblesse inhérente, enfin, “car Joe Biden est un vieil homme”, rappelle le chroniqueur.
Même son de cloche du côté du Guardian, qui souligne que l’actuel locataire de la Maison-Blanche “qui fêtera ses 79 ans en novembre”, est un homme “aussi âgé que pressé” qui aurait grand besoin d’une victoire législative majeure dans les prochains jours pour enrayer sa dégringolade actuelle.
Notamment en ce qui concerne “son projet massif d’investissements dans les infrastructures de 1 200 milliards de dollars” qui devrait faire l’objet d’un vote à la Chambre des représentants cette semaine, “ainsi que sur son grand plan de réformes sociales d’un montant colossal de 3 500 milliards de dollars”.
Joe Biden aurait également besoin que “le Congrès adopte un accord budgétaire avant la fin de la semaine pour éviter un nouveau ‘shutdown’”, soit la paralysie des services fédéraux américains.
Scénario pessimiste
En l’absence de telles victoires, si la tendance actuelle dans les sondages devait se maintenir, elle pourrait “déboucher sur une victoire des républicains aux élections de mi-mandat de novembre prochain, à l’issue desquelles ils pourraient reprendre le contrôle des deux chambres du Congrès”, souligne le Guardian, ainsi que “sur l’abandon d’une grande partie du programme de Biden et, in fine, sur une présidence ratée qui n’aura duré que le temps d’un seul mandat de quatre ans”.