Le colonel Mamadi Doumbaya vient d’être officiellement installé dans ses nouvelles fonctions de président de la transition en Guinée. Le président du Conseil national du rassemblement et du développement (CNRD) qui a pris le pouvoir le dimanche 5 septembre 2021, à l’issue d’un putsch, a prêté serment ce vendredi 1er octobre devant les membres de la Cour suprême, au palais Mohamed V.
Une occasion pour le nouvel homme fort de Conakry de décliner ses missions, non sans réitérer son engagement à ne pas être candidat aux futures élections ainsi que tout membre des futurs organes de la transition.
«Comme vous le savez, la République de Guinée a connu, depuis le 5 septembre 2021, un changement politique, suite à la prise du pouvoir par l’armée. Ceci est consécutif à une longue crise sociopolitique et économique à laquelle le pays était confronté. (…) Le pays s’est doté d’une charte de la transition qui prévoit un gouvernement de la transition et un conseil national de la transition qui auront la charge de dérouler les différentes missions de la transition», déclare le nouveau chef de l’Etat guinéen.
Cesdites missions se résument, selon lui, «essentiellement à la rédaction d’une nouvelle Constitution, la refondation de l’Etat, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral et la refonte du fichier [électoral], l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes, et la réconciliation nationale».
A signaler que le nouveau président de la République de Guinée a été royalement snobé par la majorité de ses pairs africains qui n’ont pas fait le déplacement à Conakry. Seul le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a envoyé un représentant, en la personne du colonel Malick Diaz, Président du Conseil national de transition du Mali.