« ÇA BUGGE AUSSI CHEZ TOI ? » Les services du géant californiens sont HS depuis la fin d’après-midi, et il s’agit, a priori, d’un problème technique et pas d’une cyberattaque
Le jour où la galaxie Facebook s’est éteinte. Cela fait maintenant plusieurs heures que l’ensemble des services du géant californien (Facebook, Whatsapp, Instagram et Messenger) sont en rade, avec des sites inaccessibles et des messages bloqués. L’entreprise a assuré un peu avant 22 heures qu’il s’agissait d’un problème réseau, et qu’elle faisait tout son possible pour rétablir la situation.
« Nous sommes au courant que certaines personnes ont des difficultés à accéder à nos applications et produits. Nous nous efforçons de revenir à la normale le plus rapidement possible, et nous nous excusons pour tout désagrément », a déclaré un porte-parole de l’entreprise Facebook à 20 Minutes. A 21h52, après un silence de près de quatre heures, le directeur technique de l’entreprise, Mike Schroepfer, a indiqué qu’i s’agissait de « problèmes de réseau », sans rentrer dans les détails.
Grosse boulette lors d’une maintenance ?
Le directeur technique du géant de la distribution de contenu CloudFlare explique que des changements of niveau du protocole BGP ont été détectés juste avant l’apocalypse vers 17h45 (heure de Paris). Il semble que les routes qui permettent d’aiguiller le trafic Internet aient été « retirées » par Facebook. Le patron de Cloudflare Matthew Prince, juge, lui, qu’il s’agit a priori d’une erreur de maintenance et pas d’une cyberattaque géante.
Quand un internaute tape www.facebook.com dans son navigateur, le fournisseur d’accès à Internet interroge le système de gestion de nom de domaine (DNS) qui fait correspondre cette URL facile à retenir à une adresse IP chiffrée obscure (comme 31.13.71.1). Ensuite, les routes BGP permettent d’aiguiller le trafic Internet pour aller du domicile d’un internaute jusqu’au data center de Facebook. Sans ces routes, le trajet est impossible, Facebook.com n’existe plus. Ironie de l’affaire, le nom de domaine apparaissait comme à vendre dans la soirée.
Chômage technique
Pour Facebook, le problème est d’envergure. Selon le New York Times, la plateforme de communication interne de l’entreprise, Workplace, est également H.S. Cela signifie que les employés ne reçoivent plus d’emails et se retrouvent, pour certains, au chômage technique.
Ce cafouillage tombe au mauvais moment pour Facebook. Dimanche, une ex-employée a attaqué l’entreprise, accusée de dissimuler les effets négatifs d’Instagram, et d’avoir contribué à planifier l’attaque du 6 janvier contre le Capitole. A Wall Street, le cours de Facebook, déjà en baisse en début de séance, a clôturé en baisse de 5 %